Les “princesses du Conrad” condamnées à 15 mois de prison avec sursis

Illustration shows at the start of the so-called 'Conrad princesses' trial in front of Brussels criminal court for human trafficking, Thursday 11 May 2017. UAE princess Sjeika Alnehayan and seven of her daughters are accused of mistreatment on 20 of their employees as they where living in one level of the Conrad hotel (now Steigenberger) in 2008. BELGA PHOTO DIRK WAEM

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, vendredi matin, les “princesses du Conrad” à des peines de 15 mois de prison avec sursis complet et à des amendes pénales de 165.000 euros avec sursis pour la moitié.

Les huit prévenues ont été reconnues coupables de traite des êtres humains et de traitements dégradants. Le tribunal n’a par ailleurs pas considéré qu’il y avait traitement inhumain et a considéré qu’il n’y avait pas infraction aux lois sociales belges car les prévenues n’étaient pas l’employeur des victimes. Leur majordome, également prévenu, a quant à lui été acquitté.

Les juges ont estimé que les princesses avaient en effet commis des actes de traite des êtres humains et de traitement dégradant sur une vingtaine de femmes de diverses origines qui travaillaient à leur service à l’hôtel Conrad à Bruxelles, où elles avaient privatisé tout un étage entre 2007 et 2008. Les juges ont par contre estimé que les faits n’allaient pas jusqu’au traitement inhumain. Ils ont aussi estimé qu’il n’y avait pas d’infraction à la législation sociale belge car les princesses n’étaient pas l’employeur des victimes.

Celles-ci avaient été employées par la société “Private Department”, basée aux Emirats arabes unis, détenue en partie par la famille à laquelle appartiennent les princesses. Enfin, les juges ont tenu compte du dépassement du délai raisonnable à être jugé. Selon eux, ce dépassement n’est que partiellement lié à la défense et il devait donc en être tenu compte dans le prononcé des peines en faveur des condamnées.

Une princesse des Emirats arabes unis, sept de ses filles et un de leurs majordomes étaient prévenus pour des faits de traite des êtres humains à l’égard de 23 femmes qui travaillaient à leur service, en 2007 et 2008, à l’hôtel Conrad (aujourd’hui Steigenberger) à Bruxelles. (Belga)