Les pompiers sont repartis déçus des négociations avec Cécile Jodogne

Les pompiers de Bruxelles sont repartis déçus mercredi vers 14h du cabinet de la secrétaire d’État régionale Cécile Jodogne, en charge de la Lutte contre l’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente (SIAMU). “Au deuxième jour des négociations, il n’y a toujours pas d’avancée significative”, déplorent les syndicats, qui rencontraient Cécile Jodogne depuis 10h. Les hommes du feu protestent contre la suppression soudaine des primes dont bénéficient les équipes spéciales des services incendie.

“L’intention de la secrétaire d’État est que personne ne perde de l’argent, nous a-t-elle assuré”, expose Dirk Van der Ougstraete, de la CSC Services publics. “Mais comment vont-ils y parvenir?”, s’interroge-t-il. “Lundi, nous avons reçu un tableau avec tel type de calculs; aujourd’hui, on reçoit un deuxième tableau en nous disant que personne ne va perdre d’argent et qu’on va réajuster les différentes échelles barémiques en allant chercher 20 euros par-ci, par-là pour combler les trous”, explique Joël Hendrickx, vice-président SLFP.

Les négociations avec les autorités reprendront vendredi. “J’espère que l’on clôturera enfin les discussions sur les échelles barémiques et qu’on arrivera une bonne fois pour toutes à quelque chose de concret à présenter à notre base.”

Syndicats et gouvernement devraient également aborder la question des primes accordées aux équipes spécialisées (plongeurs, grimpeurs, chargées de gérer les interventions impliquant les nouveaux animaux de compagnie…), qui devraient être supprimées.

Un changement de nom, pas de montant

Du côté du cabinet de la secrétaire d’Etat, le son de cloche est quelque peu différent. Cécile Jodogne rappelle que le conflit avec l’ONSS remonte à 2007. Le gouvernement s’est finalement pourvu en cassation. En attendant que l’affaire soit tranchée sur le fond, Cécile Jodogne a voulu rassurer les équipes. Elle promet que les pompiers n’auront pas de perte de salaire. Le nom de la prime changera. Elle passera de “prime forfaitaire de garde” à “prime d’opérationnalité”.  Ce type de prime n’est pas soumis aux cotisations et existent dans les autres zones d’intervention du pays à l’exception de Liège.

La secrétaire d’Etat précise également que la masse salariale ne sera pas touchée.

V.Lh./Belga- Photo: Nicolas Franchomme