Les agents de prévention de l’association Bravvo entament une “grève du zèle”

Asbl BRAVVO : un management contesté et des soupçons de discrimination - BX1

Des actions sont prévus tout au long de la semaine, pour dénoncer des dysfonctionnements au sein de l’association. 

Les travailleurs de l’ASBL de prévention Bravvo, active sur le territoire de la Ville de Bruxelles, ont initié ce lundi matin une “grève du zèle” qui durera trois jours, ont annoncé lundi en front commun la CNE et la CGSP. Concrètement, les travailleurs n’assureront que le service minimum pendant trois jours. Une mobilisation symbolique sera organisée jeudi à 14h devant le siège de Bravvo, situé rue de la Caserne, et une action surprise est annoncée pour vendredi.

Cette semaine d’actions a été décidée lors d’une assemblée générale réunie virtuellement jeudi dernier, au motif que les dernières actions de protestation n’ont pas obtenu l’écoute souhaitée. Près d’un mois s’est écoulé depuis l’envoi d’une lettre traduisant la détresse des travailleurs au conseil communal. Une réunion de conciliation est prévue le 12 novembre avec le SPF Emploi, la direction de Bravvo, des représentants de la Ville de Bruxelles et des délégués syndicaux.

>> L’ASBL Bravvo souligne un manque de moyens et de personnel

On manque d’une vraie politique de ressources humaines“, résume Mathieu Verhaegen, secrétaire permanent régional CGSP. “De plus, la politique de prévention glisse vers une politique de visibilité et de répression. Les troubles dans les Marolles en septembre en sont un exemple. On a demandé aux gardiens de la paix de se ranger aux côtés des policiers pour sécuriser les lieux. C’est ici sortir de l’optique de prévention et c’est cela qui a heurté les travailleurs“.

Plus de transparence

Les syndicats avancent que 2 millions de subsides ont encore été rendus en 2018 alors que certains de leurs locaux sont insalubres. Ils demandent de la transparence quant à l’utilisation du budget, mais aussi de procéder à des engagements. Ils remarquent que seuls six éducateurs de rue sont dénombrés pour les 180.000 habitants de la Ville de Bruxelles, contre 25 pour les 132.000 habitants de Schaerbeek.

Belga – Photo: D.R.