Les 210.000 étudiants du supérieur reprennent le chemin des auditoires

Deux semaines après les écoliers, quelque 210.000 étudiants de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles reprennent aujourd’hui le chemin des auditoires.

Cette rentrée académique coïncide à quelques jours près à l’installation d’une nouvelle majorité et d’une nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, la libérale Valére Glatigny. Aucune nouvelle législation n’entre en vigueur, au niveau politique, mais l’année qui s’ouvre devrait logiquement voir la mise en chantier des premiers éléments du nouvel accord de majorité relatifs à l’enseignement supérieur.

Le financement

Après les 107,5 millions d’euros de refinancement accordés sous la précédente législature, la nouvelle majorité arc-en-ciel s’est engagée à mobiliser 50 millions d’euros supplémentaires pour un secteur soumis depuis plusieurs décennies au régime dit de l’enveloppe fermée, alors que le nombre d’étudiants a progressé de 36% en vingt ans. Les recteurs des universités francophones réclamaient 150 millions.

La formation des enseignants

Autre nouvelle plutôt bien accueillie par le secteur: le (nouveau) report d’un an de la réforme de la formation initiale des enseignants, qui passera à l’avenir de trois à quatre ans pour les instituteurs et régents. Ce délai doit notamment permettre de mieux préparer le nouveau cursus destiné aux futurs enseignants, et de l’adapter aux exigences du futur tronc commun. Mais il permettra aussi au gouvernement de procéder à l’évaluation de l’impact budgétaire de cette réforme votée il y a quelques mois. Certains voient d’ailleurs dans cette volonté d’évaluation les prémices d’une réforme… de la réforme.

Les projets de fusion

Valérie Glatigny héritera aussi de l’une des sagas de la législature précédente: le projet controversé de fusion entre l’UCLouvain et Saint-Louis, désormais clairement lié à un autre mariage, celui de l’ULB avec l’Ihecs. Le second dossier n’ayant pas atteint un niveau de maturité suffisant, le ministre sortant, Jean-Claude Marcourt, avait renvoyé les deux dossiers à la législature suivante. Le projet ULB-Ihecs aurait, depuis, bien avancé, et les dossiers devraient arriver prochainement sur la table de la nouvelle ministre.

A l’analyse, l’accord de majorité arc-en-ciel qui vient d’être présenté ne programme aucune grande réforme d’envergure pour l’enseignement supérieur pour les cinq années à venir. Mais il annonce néanmoins l’un ou l’autre chantier digne d’attention. Ainsi les coalisés ont-ils convenu de procéder à une “évaluation” du décret de 2013 qui a complètement redessiné le paysage de l’enseignement supérieur francophone.

La lutte contre l’échec

En matière de lutte contre l’échec en 1re année, l’arc-en-ciel entend proposer à chaque jeune qui entame des études supérieurs un test d’évaluation d’orientation préalable non-contraignant, avec à la clé un plan d’accompagnement pour remédier aux lacunes qui auraient été constatées.

Les allocations d’études

La nouvelle majorité souhaite également revaloriser au cours des cinq années à venir le régime d’allocations d’études afin d’offrir des montants plus importants à certains jeunes. Enfin, l’année académique verra la tenue d’une élection rectorale. En mai, l’ULB sera appelé à se choisir un nouveau recteur, fonction occupée depuis septembre 2016 par Yvon Englert.

Belga