Les 19 CPAS bruxellois planchent sur une harmonisation en matière d’accès aux soins de santé

Les 19 CPAS de la Région de Bruxelles-capitale se sont engagés vendredi à harmoniser et à renforcer au cours des prochains mois leurs pratiques dans quatre grandes thématiques liées à la prise en charge des soins de santé: collaboration avec les acteurs de la santé, automatisation de l’accès aux soins, carte santé, et médicaments.

Cet engagement a été pris dans la foulée des résultats d’une étude que la Fédération des 19 CPAS de la Région-capitale a commanditée au sujet de l’accès aux soins de santé des personnes émargeant aux Centres publics d’Action sociale.

L’objectif de ce travail financé par la Commission communautaire commune de Bruxelles était d’identifier les barrières existantes et les pistes pour les réduire.

Postulat de la démarche des CPAS de la capitale: la complexité du système de santé sur le territoire bruxellois, les contraintes légales entourant la prise en charge des frais de santé et la diversité des politiques et des pratiques des CPAS noient les acteurs dans un dédale administratif et procédurier. Cela génère une forme de “violence institutionnelle” dont personne, ni des bénéficiaires, ni des acteurs, ne sort gagnant.

Or, a rappelé vendredi la présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles Karine Lalieux, par ailleurs présidente de la Fédération, le coût de la santé est souvent une charge insurmontable notamment pour les familles précarisées et cette situation fait passer les soins de santé au second plan.

L’étude réalisée par Cécile Daron met en avant des principes fondamentaux sur lesquels l’ensemble des CPAS de la Région bruxelloise pourraient se mettre d’accord.

Au terme de la présentation de celle-ci, Karine Lalieux a insisté sur la volonté partagée des CPAS bruxellois de tendre à une harmonisation vers le haut, en prenant connaissance des pratiques les plus avantageuses pour l’usager et les harmonisant, et en laissant de côté celles qui peuvent ouvrir moins de droits qu’actuellement dans telle ou telle commune.

Ce travail ne peut se faire qu’en collaboration avec les différents partenaires actifs en matière de soins de santé: INAMI, mutuelles, SPP Intégration sociale, hôpitaux, médecins généralistes, pharmaciens, maisons d’accueil, etc.

Automatisation de l’accès aux soins, carte santé, médicaments, etc.

En ce qui concerne les relations avec les acteurs médicaux, les CPAS bruxellois vont notamment travailler à la mise en place de plateformes régionales de concertation, à l’intégration des acteurs médicaux dans la coordination sociale locale ou encore à l’élaboration de convention commune entre CPAS et prestataires.

Ils tenteront également de déterminer les modalités d’un accès à un ensemble de prestations sur base de critères simples et facilement vérifiables et d’intégrer les bénéficiaires dans une base de données sécurisées accessibles aux partenaires.

La recherche d’harmonisation sera également focalisée sur la carte santé des bénéficiaires: élaboration d’un modèle; identification de la couverture minimale; la détermination du public visé.

Enfin, la liste des médicaments D (ndlr: sans remboursement de l’INAMI, pris en charge sur fonds propres par les CPAS) sera revue en tentant de voir s’il est possible d’en intégrer davantage qu’actuellement, sur base des produits que certains CPAS ajoutent actuellement spontanément à la liste commune.

Source et image: Belga

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17 janvier 2020 - 14h50
Modifié le 17 janvier 2020 - 14h52