Les leaders de l’opposition congolaise se sont rencontrés ce mercredi à Bruxelles

Plusieurs des principaux leaders de l’opposition congolaise se sont accordés mercredi à Bruxelles sur un certain nombre de conditions posées à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et au gouvernement congolais, “préalables” à l’organisation de l’élection présidentielle du 23 décembre. Ils ont également annoncé un accord sur le principe d’une candidature commune dont le nom sera connu ultérieurement. Il est question du 19 septembre.

A l’issue d’une réunion d’une heure et demie à l’hôtel Courtyard-Marriott à Evere, ces cinq dirigeants de l’opposition congolaise, Jean-Pierre Bemba (MLC, Mouvement de libération du Congo), Felix Tshisekedi (UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social), Moise Katumbi et Vital Kamerhe (PLUS, parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), et Adolphe Muzito (PALU, Parti lumumbiste unifié) ont présenté une déclaration commune à la presse. Ils demandent le respect du processus électoral, conformément à la loi électorale et à l’accord de la Saint-Sylvestre.

L’opposition exige notamment le rejet de la “machine à voter” informatique, le nettoyage du fichier électoral, qui contiendrait, selon elle, 10 millions d’électeurs sans empreintes, le retour des hommes politiques exilés et la participation effective des exclus au scrutin, ainsi que l’accompagnement du processus par la communauté internationale.

Faute de voir ces revendications rencontrées, l’opposition rendra le pouvoir “responsable du chaos et des conséquences” qui en découleraient. Plusieurs leaders de l’opposition n’ont pas été autorisés à participer à l’élection. C’est le cas de Jean-Pierre Bemba qui a été acquitté par la Cour pénale internationale et libéré après plusieurs années de prison. Sa candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle. Moïse Katumbi s’est vu empêcher à deux reprises dernièrement de rejoindre le territoire congolais. Après des années de tergiversations, le président Joseph Kabila arrivé au terme constitutionnel de ses deux mandats fin 2016, a fini par renoncer officiellement au pouvoir en désignant début août son ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle.

Belga 

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12 septembre 2018 - 18h56
Modifié le 12 septembre 2018 - 18h56