Le prix de l’eau en hausse pour les Bruxellois qui ont un compteur collectif : Maron convoque Vivaqua

Les ménages bruxellois ayant un compteur collectif risquent de voir leur facture d’eau augmenter de 20%, en raison d’une modification de la tarification, écrit l’Echo mardi.

En mai 2019, l’ordonnance de 2006 régissant la tarification de l’eau à Bruxelles a été modifiée. La loi prévoyait une tarification progressive: le prix au mètre carré variait en fonction de la quantité consommée, en tenant compte du nombre de personnes dans le ménage. Désormais, la tarification progressive s’applique uniquement aux ménages disposant d’un compteur d’eau individualisé.

2/3 des ménages bruxellois

Depuis le 1er janvier 2020, Vivaqua a mis en place un tarif linéaire, plus élevé, pour les ménages qui ont un compteur collectif. Selon la Coordination Gaz-Electricité-Eau Bruxelles (CGEE), ce tarif linéaire, qui concerne près de deux tiers des ménages bruxellois, débouchera sur une augmentation de plus de 20% de la facture d’eau. Le tarif linéaire est de 4,03 euros par mètre cube, tandis que le tarif progressif moyen s’élève à 3,31 euros par mètre cube.

Une mesure jugée discriminatoire

La CGEE dénonce en outre une mesure discriminatoire: les immeubles à appartements sans compteurs individuels sont principalement occupés par les classes socio-professionnelles les plus défavorisées. L’intercommunale bruxelloise des eaux Vivaqua dément elle toute hausse tarifaire déguisée. Le prix linéaire pourra avoir, dans certains cas, un impact positif sur la facture.

Le ministre Maron convoque Vivaqua cet après-midi

De son côté, le ministre bruxellois de l’Énergie Alain Maron (Ecolo) a demandé une analyse juridique au régulateur Brugel, quant à la légalité de ce changement tarifaire. Il a également convoqué Vivaqua pour obtenir des explications, indique le cabinet du ministre à L’Echo. Selon M. Maron, ce volet de l’ordonnance porté par l’ancienne ministre Céline Fremault (cdH) n’a jamais été évoqué au parlement et le changement a été appliqué sans avis de Brugel et sans en informer le gouvernement.

“Vivaqua est, par-dessus le marché, incapable d’évaluer l’impact concret de ces modifications et n’a absolument pas informé largement le public. L’intercommunale a ainsi manqué de la plus élémentaire transparence!”, déplore le cabinet.

Belga – Photo/SISKA GREMMELPREZ