Le Centre Communautaire Laïc Juif quitte le CA du Mrax

CaptureCCLJL’administrateur du Centre communautaire laïc juif David Susskind (CCLJ) qui siégeait au sein du conseil d’administration du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (Mrax) a décidé de se retirer, a annoncé le CCLJ jeudi dans un communiqué. Le Centre dénonce une “coalition d’intérêts particuliers, déloyaux et sectaires”. De son coté, le président du CA du Mrax estime lui qu’il ne s’agit que d’un problème de personnes.

Le Mouvement avait décidé, en septembre dernier, d’ouvrir son CA à des membres d’organisations qui partagent sa vision. “Ainsi se profilait un possible redéploiement du Mrax sur les fondements de l’action antiraciste”, indique le CCLJ dans son communiqué. Quelques mois plus tard, le Centre a décidé de se retirer du conseil. Le Mouvement fait face à des impasses qui “proviennent de son CA et de son assemblée générale, majoritairement confisqués par une coalition d’intérêts particuliers, déloyaux et sectaires”, estime le CCLJ. “Le Mrax se débat toujours avec ses vieux démons. Ils stérilisent son action, et cela malgré les compétences professionnelles de son équipe de salariés.”

Le président du CA regrette ce départ. “Il y a une prise de distance personnelle et salutaire à la suite de tensions qui surviennent parfois, mais en laissant passer un peu de temps, peut-être qu’un autre administrateur issu du CCLJ pourra être nommé”, précise Carlos Crespo. “J’ai beaucoup de respect pour le Centre, qui fait un travail formidable. Il n’y a pas de remise en question de notre volonté commune de converger vers une unité dans la lutte antiraciste.”

Deux autres administrateurs extérieurs, de la FGTB et de la CGSLB, se sont également “mis en retrait du CA en raison du conflit personnel”, reconnaît M. Crespo, soulignant qu’ils ont néanmoins réaffirmé leur volonté de travailler avec le Mrax et que ces retraits n’empêchaient pas la poursuite de la collaboration avec les organisations dont sont issus, à titre individuel, les ex-administrateurs. Concernant les critiques du CCLJ sur le Mouvement, le président du conseil d’administration estime que l’ouverture vis-à-vis d’autres acteurs de la lutte antiraciste montre bien qu’il y avait eu une rupture avec le “Mrax du passé” et qu’il ne fonctionnait plus “en vase clos”. “Des incompatibilités d’humeur, cela arrive dans ce type de plate-forme, mais nous sommes ouverts à la discussion. Faire la synthèse entre différentes sensibilités est difficile, mais nous réaffirmons notre volonté de collaboration. Si j’ai eu un tort, c’est peut-être d’avoir eu raison trop tôt, car la convergence des acteurs vers une unité du mouvement antiraciste, cela viendra”, conclut Carlos Crespo. (avec Belga)