Jean-Claude Marcourt : “La gratuité pour les études supérieures ? On n’y est pas encore mais c’est progressif”

Jean-Claude Marcourt (PS), ministre de l’enseignement supérieur, de la promotion sociale, de la recherche et des médias en Fédération Wallonie-Bruxelles, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mercredi sur BX1.

Le ministre de la FWB est revenu sur la démission du gouvernement de Charles Michel. « Se marier avec la N-VA, c’était courir un grand risque et les faits nous ont donné raison. Ils ont mis ce gouvernement par terre », affirme Jean-Claude Marcourt. « Le PS aurait pu s’accorder sur certains dossiers de ce gouvernement minoritaire MR-Open VLD-CD&V sous certaines conditions. Notamment concernant le pouvoir d’achat ou les mesures sociales, si le gouvernement de Charles Michel décidait de faire des rectifications. De notre côté, nous ne voulons pas d’élections anticipées. Les citoyens n’en veulent pas. Personne ne va croire qu’un nouveau gouvernement peut se mettre en place d’ici le début de la campagne des prochaines élections régionales et européennes, en mai ».

Jean-Claude Marcourt est ensuite revenu sur ses dossiers, notamment sur l’enseignement supérieur. « Nous avons pris des mesures pour aider les étudiants en évitant l’indexation du minerval ou en augmentant les bourses. Nous ne sommes pas encore à la gratuité totale, notamment pour des raisons budgétaires, mais c’est progressif », affirme-t-il. Il a ensuite évoqué les fusions entre universités et hautes écoles, principalement en Région bruxelloise. « La fusion dans les universités et dans les hautes écoles, c’est un dossier complexe. Il ne faut pas de compétition ou de course à l’étudiant. Il faut mettre un certain nombre de balises pour éviter une concurrence entre certaines institutions. Il faut trouver un équilibre, nous essayons de le trouver ».

« Maggie De Block, la représentation des lobbies flamands »

Jean-Claude Marcourt s’est également exprimé sur la pénurie de médecins en Wallonie et à Bruxelles et sur les quotas INAMI pour les étudiants en médecine. « Le gouvernement fédéral, de manière systématique, a sous-estimé les besoins de la population francophone. Une pénurie de médecins a été générée, notamment à Bruxelles. Nous importons donc des médecins d’autres pays. Il faut revoir la manière dont on applique les quotas INAMI. Maggie De Block est la représentation des lobbies flamands », clame-t-il.

Il a ensuite expliqué les futurs projets de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les médias. « Dans les cinq ans, nous allons travailler à une amélioration de l’accessibilité aux programmes télévisés, pour le sous-titrage et l’audiodescription sur la RTBF et les télévisions locales », explique Jean-Claude Marcourt. Un nouvel appel d’offres pour les radios va également être mené, que ce soit sur la FM ou le DAB+. « Sur la bande FM, on a saturé les fréquences. Mais le DAB+ offre beaucoup de plus de capacité, et cela permettra donc à de nouveaux projets d’arriver », confie le ministre. Parmi lesquels la future webradio de BX1, annoncée dans L’Interview ? L’appel d’offres sera en tout cas bientôt lancé.

La chute du gouvernement Michel, la gratuité dans l’enseignement supérieur, la fusion dans les universités et hautes écoles, les études de médecine, l’accessibilité des programmes TV, l’appel d’offres pour les radios… : découvrez l’intégralité de L’Interview de Jean-Claude Marcourt dans notre replay.

Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.

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19 décembre 2018 - 13h25
Modifié le 19 décembre 2018 - 13h25