Fouad Ahidar (SP.A): “Un sérieux problème si le texte sur le décumul devait être revoté maintenant”

Fouad Ahidar estime que la possibilité d’un second vote sur le décumul existe toujours.

On doit trouver un accord avec les autres partenaires de la majorité bruxelloise“, a confié ce mardi le vice-président du parlement de la Région sur le plateau de l’Interview alors que les partenaires n’ont pas conclu d’accord sur le décumul. “Pour l’instant nous n’en avons pas“. Une majorité d’onze néerlandophones (Open VLD, CD&V et N-VA) ont voté contre, il n’y a donc pas de majorité dans le groupe linguistique francophone. “Ils estiment que ce n’est pas bon pour les eux. Mais il faut surtout se demander si c’est bon pour les Bruxellois. Moi je le pense. Donc on va encore travailler pour les convaincre.

Fouad Ahidar estime que la possibilité d’un passage en force existe toujours. Il ne faudrait alors qu’un tiers des voix dans le groupe linguistique néerlandophone pour que l’ordonnance soit adoptée. “S’il devait être voté, il y aurait un sérieux problème dans notre gouvernement“, estime le mandataire SP.A.

“Certains cherchent le conflit”

Un sérieux problème avec la N-VA qui tirerait les ficelles de l’extérieur? Irions-nous donc actuellement vers une crise politique à la Région? “Je pense que certains cherchent le conflit (…) La N-VA ne va pas hésiter à déposer un texte en conflit d’intéret au parlement flamand si elle peut créer de l’animosité entre les partenaires bruxellois.” Fouad Ahidar regrette “une stratégie aux dépends des Bruxellois, qui sont pris en otage“.

Par ailleurs, candidat sur la liste SP.A à Jette, Fouad Ahidar reconnaît qu’il se présenterait bien comme tête de liste S.PA à la Région en 2019.

Alors que l’Espagne a récemment accepté d’accueillir l’Aquarius, le bateau avec 629 migrants, en difficulté en Méditerranée, Fouad Ahidar estime que l’Europe doit prendre ses responsabilités pour accueillir des réfugiés. “Il faut venir en aide aux bateaux à la dérive et aux gens qui sont en train de mourir“, explique-t-il. “C’est clair qu’on ne peut pas accepter tout le monde mais ceux qui ont pris le risque et qui sont à la porte de l’Europe, il faut absolument les accompagner.

T.D.