Feu vert des ministres bruxellois à la version provisoire du Plan National Energie Climat

Le gouvernement bruxellois a approuvé jeudi la version provisoire du Plan National Energie Climat 2030. Celui-ci reprend la compilation des plans régionaux approuvés au cours de l’été et la contribution du fédéral en termes de décarbonation et d’efficacité énergétique.

Selon la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault (cdH), ce plan permet à Bruxelles d’être sur une trajectoire ambitieuse de réduction des émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre aux horizons 2030 et 2050. Le gouvernement bruxellois reconnait comme légitimes les recommandations du rapport du GIEC 2018 relatifs à l’urgente nécessité de réviser à la hausse les objectifs de réduction des gaz à effet de serre aux horizons 2030 et 2050 pour que l’accord de Paris puisse être respecté et réalisé. “Ce rapport sans appel nous rappelle à nos responsabilités, individuelles et publiques. Le climat doit être la première priorité de tous les niveaux de pouvoirs, du plus local au plus global”, a commenté Céline Fremault.

L’objectif principal du Plan National Energie Climat est de permettre à la Belgique de participer à l’objectif européen en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d’ici à 2030. Cette version du PNEC, approuvée par le gouvernement bruxellois, sera envoyée à la Commission Européenne d’ici la fin de l’année pour lui permettre de remettre ses recommandations au premier semestre 2019. La Région bruxelloise adjoindra en annexe au PNEC son plan régional ainsi que sa stratégie en matière de rénovation.

Un an pour élaborer un plan final

A la suite de la consultation nationale au sujet de la première version du plan organisée l’an prochain, et des recommandations de la Commission, un plan final sera envoyé à la Commission européenne avant le 31 décembre 2019. Dans le contexte de la récente marche pour le climat, la ministre bruxelloise de l’Environnement a ajouté que le gouvernement régional avait décidé de soutenir un rehaussement de l’ambition climatique européenne passant de 40 à 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030. Pour elle, “agir sur le climat n’est plus un choix mais une obligation, mais aussi une opportunité”.

Pour le ministre-président, Rudi Vervoort, il importe également de créer dès 2019 une task force bruxelloise chargée de faire des propositions concrètes d’actions et de mesures transversales (rénovation urbaine, mobilité, fiscalité,…) pour permettre à la Région de s’inscrire dans cette augmentation de l’effort climatique. Une des missions de cette task force sera de travailler à l’amélioration de la gouvernance climatique belge en étudiant, comme le souhaite le ministre Didier Gosuin, la mise en place d’une potentielle loi programme sur le climat mettant en œuvre un nouvel accord de coopération, par lequel chacune des entités fédérales et fédérées poursuivra de nouveaux objectifs ambitieux, compte tenu de leur capacités et spécificités.

Cette gouvernance climatique passe aussi par la création d’une agence interfédérale pour le climat que réclame la ministre Céline Fremault.

Belga/crédit: Nicolas Maeterlinck