Féminicide : deux textes déposés à la Chambre visent l’inscription du terme dans le code pénal

Sophie Rohonyi et François De Smet, députés fédéraux Défi, déposent deux textes à la Chambre visant l’inscription du féminicide dans le code pénal, fait part Le Soir samedi.

Le texte a été déposé par les députés Défi un jour avant celui du PS. La définition serait celle retenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS): “Tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes“.

Le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V) estime qu’il n’y a pas de plus-value à l’incrimination spécifique dans le code pénal, sachant qu’il existe déjà des circonstances aggravantes en raison du sexe ou de la vulnérabilité de la personne. “Mais le code pénal prévoit déjà des infractions spécifiques, à savoir les parricides et infanticides. Nous souhaitons donc inscrire le féminicide à la suite de ces crimes que le législateur a considérés comme suffisamment graves au point d’en faire des infractions pénales autonomes”, estime la députée Sophie Rohonyi. Elle assume en outre la portée symbolique de la mesure, qui n’aurait pas d’incidences sur les peines encourues : “Le rôle du code pénal est de dire à la société ce qui est répréhensible ou pas. Est-ce qu’on considère comme normal qu’entre 30 et 40 femmes par an en Belgique se fassent tuer parce qu’elles sont des femmes?

Cette inscription dans le code pénal “n’est pas la seule solution“, précise Sophie Rohonyi en préambule. “Cela doit s’inscrire dans un plan global“. “La lutte contre les violences doit être une priorité dans le prochain accord de gouvernement. Même si on peut déjà agir maintenant”, conclut-elle.

Belga