Fadila Laanan : “Il n’y a pas de risque de faillite de Bruxelles Propreté”

La secrétaire d’Etat à la Propreté, Fadila Laanan (PS), est revenue sur les difficultés financières de Bruxelles Propreté.

Cette semaine, la Région a refusé une ligne de crédit à l’agence qui va mal financièrement. Un trou de 51 millions d’euros pourrait être enregistré en 2019. “C’est un fait connu qui sort maintenant. En 2013, Bruxelles Propreté a procédé à des contrats commerciaux qui ont été attaqués par des opérateurs privés. L’agence a été condamnée pour concurrence déloyale. Le juge a demandé la suspension de la dotation pour savoir si elle servait à des faits privés. Cela a représenté 17 millions en 2017 et 34 millions pour cette année. Ces montants sont collationnés et nous allons démontrer à la commission européenne que les fonds publics ne servent pas pour le privé. La commission libérera le fait de pouvoir verser la dotation.”

Il y a quand même des points d’interrogations qui restent. “On veut montrer le chaos car c’est la campagne. On a des provisions pour payer les agents. Nous sommes dans une modernisation de Bruxelles Propreté. Elle doit entrer dans le XXIe siècle. Comme nous sommes entrain de faire de la transparence, certains essaient de nous déstabiliser. On doit faire une analyse critique. L’argent est là et on n’aura pas de faillite et je n’aime pas ce jeu politicien qui met de la peur chez les agents. On est juste dans une suspension et pas dans une suppression.”

Une vaccination des agents travaillant à la gare du Nord

Fadila Laanan a demandé une vaccination des personnes travaillant aux abords de la gare du Nord mais interpelle le fédéral. “Les personnes qui sont à la gare du Nord ne sont pas là par choix et il y a une grande responsabilité du gouvernement fédéral. On va vacciner le personnel de l’ABP pour le rassurer. On a mis un système de container pour se débarrasser des déchets. On nettoie à grandes eaux et il y a aussi les bénévoles qui vont nettoyer les espaces intérieurs. Le problème qui se pose, c’est qu’on laisse des gens vivre dans la gare du Nord et le fédéral doit prendre ses responsabilités. Il doit faire de l’accueil en première ligne. Dans les affaires courantes, on peut considérer qu’il est important d’accueillir des gens de manière humaine. On ne peut pas les présenter que de manière anxiogène.” 

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