Elke Van den Brandt : “Il est encore trop tôt pour savoir comment les aménagements temporaires évolueront”

Interrogée par Fabrice Grosfilley dans “Toujours + d’Actu” sur BX1+, la ministre bruxelloise de la Mobilité, des Travaux Publics et de la Sécurité routière, Elke Van den Brandt (Groen), a évoqué les aménagements temporaires liés à la pandémie et la carte blanche lui demandant plusieurs dimanches sans voiture cet été.

La ministre a décrit deux situations différentes quant à l’évolution future des aménagements de mobilité menés durant la crise du coronavirus. D’abord, les installations temporaires, et les zones résidentielles limitées à 20 km/h : “On a réagi face à une situation de crise actuelle. On constatait que dans des quartiers, des gens ne savaient pas sortir en toute sécurité, ne pouvaient pas garantir la distanciation sociale. Alors, tout ce qui est fait au niveau des zones résidentielles, les slows streets, a été créé pour répondre à une situation très spécifique” évoque Elke Van den Brandt, “Alors, comment va-t-on traduire cela dans le futur ? C’est à voir avec les communes, c’est trop tôt pour l’instant, c’est vraiment des mesures temporaires“.

Cependant, la situation est différente pour les 40 km de pistes cyclables en cours d’installation. “C’est tout à fait différent, car on a pris les axes sur lesquels on savait qu’il manquait des infrastructures cyclables. Mais par exemple, Rue de la Loi, on ne va pas garder des blocs de béton comme cela, il faut un réaménagement. Mais là encore, il faudra se concerter avec les communes et tous les acteurs, les riverains, pour faire en sorte que les choses permanentes soient bien faites“, conclut Elke Van den Brandt.

Des journées sans voiture tous les dimanches de l’été : ‘une idée à écouter

Elke Van den Brandt a également réagi à la carte blanche publiée en début de semaine dans La Libre, cosignée par 1.200 personnes, et demandant des dimanches sans voiture tout au long de l’été, à Bruxelles. “L’idée qui est derrière est importante à écouter : c’est que les Bruxellois demandent de l’espace, pour sortir en toute sécurité, avec moins de bruit et moins de risques en matière de sécurité routière. Je pense que cet été, il y a vraiment un enjeu, et c’est une chose sur laquelle on travaille avec le gouvernement, pour faire un été à Bruxelles accueillant. On sait que l’on va probablement rester beaucoup plus à Bruxelles que les autres années, et il faut donc créer une ville où l’on peut prendre ses vacances“, juge la ministre, “Mais il faut aussi attendre ce que le Conseil national de Sécurité va dire sur les modalités, ce qu’on peut faire, ce qu’on ne peut pas faire. Cela reste un peu difficile d’aller vraiment dans le concret“. D’autant que les rassemblements de grande ampleur restent interdits, alors que les journées sans voiture s’accompagnent d’événements en tous genres.

 

ArBr – Photo : Belga