La douane de Brussels Airport se dote d’une camionnette pour scanner les avions

Les services de douane ont présenté lundi leur deuxième van ‘Backscatter Z’. Celui-ci, opérationnel au Brussels Airport, contient un module qui permet de scanner les avions en 10 minutes, à même le tarmac, afin de lutter contre les trafics qui forment une menace sérieuse, là où les opérations se faisaient manuellement auparavant et duraient plus d’une heure par appareil. Le premier modèle du genre en Belgique est actif depuis 2014 au port d’Anvers.

Le van Backscatter Z est un appareil de scanning à rayons X, qui coûte environ 1,2 million d’euros. Le Bureau européen de lutte contre la fraude (Olaf) a pris à sa charge 80% de cette somme. Il suffit à la camionnette, dont la taille et la maniabilité permettent le scan d’un grand nombre de cibles, de rouler autour de l’objet à scanner pour avoir de très claires images. Celles-ci peuvent être ensuite analysées en quelques minutes.

Si tous les avions ne peuvent pas être analysés, les douaniers choisiront ceux qu’ils veulent inspecter sur la base d’une analyse de risques. Ils porteront une attention particulière au trafic de stupéfiants et de cigarettes. Ce dernier entraine des pertes des droits de douanes, des accises et de la TVA mais aussi et surtout représente un danger sérieux pour la santé publique, les cigarettes illégales contenant parfois des substances très nocives.

S’il est difficile d’estimer le montant de la fraude et du trafic en Belgique, l’Olaf estime qu’il devrait avoisiner les 1.000 milliards de dollars dans le monde à l’horizon 2022.

Belga, photo : Brussels Airport Twitter