La diversité des moyens de contraception souvent méconnue: mise au point dans M

Les Belges ignorent trop souvent la grande diversité des moyens contraceptifs à leur disposition, expliquent la Fédération Pluraliste des Centres de Planning Familial et Sida’sos , qui viennent de lancer conjointement la campagne de sensibilisation Mon contraceptif.

“On s’est rendu compte en faisant un travail de prospection qu’il n’y avait pas eu tellement de campagnes sur la diversité contraceptive en Belgique et que la dernière remontait quand même à 10 ans.  Selon nous, il fallait sensibiliser les jeunes en priorité car c’est le public-cible de Sida’sos  et  on s’est dit qu’il était grand temps de relancer une campagne. Il y a des situations dans lesquelles les jeunes ne savent pas à qui s’adresser”, explique Valentin Fagot, chargé de communication chez Sida’sos.

De son côté, la Fédération Pluraliste des Centres de Planning Familial insiste: il est important de garantir une diversité de contraceptifs. “On a tous et toutes des vies différentes. Il faut pouvoir donner des contraceptifs qui s’adaptent à ces différentes situations. Il y a des femmes qui vont préférer prendre un contraceptif de manière journalière comme la pillule et d’autres vont préférer l’implant”, insiste Manoë Jacquet, de la Fédération Pluraliste des Centres de Planning Familial.

Combattre les préjugés sur certains contraceptifs

La campagne de sensibilisation permet aussi de déconstruire certaines idées reçues. “Il y a eu beaucoup de discours sur la méfiance des contraceptifs hormonaux. Si ces contraceptifs ne vont pas convenir à toutes les femmes, ils sont quand même importants pour un grand nombre de femmes et ce sont des moyens qu’il faut continuer à valoriser.  Certaines femmes ont un certain facteur de risque auquel elles doivent faire attention quand elles prennent un moyen contraceptif hormonal”, indique Manoë Jacquet.

Par manque d’informations, des filles restent également dans des situations inconfortables. “Une jeune fille qui a dû changer plusieurs fois de types de pillule finit parfois par accepter sa situation quand elle n’a pas les ressources pour chercher autre chose”, observe Valentin Fagot.

 

J. T.

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15 février 2018 - 20h11
Modifié le 15 février 2018 - 20h32