Deux directeurs démissionnent en cinq mois à l’École régionale de police de la Région bruxelloise (Erip)

Un montage financier utilisé pour développer le projet Brusafe, le futur centre de formation des métiers de la sécurité, est en cause, rapporte Le Soir.

Après Nicole Van Noten, partie à la pension en décembre dernier de manière largement anticipée, c’est au tour de Saad Amrani de démissionner, explique le quotidien. L’explication: c’est assez curieusement par l’Erip que transitent depuis 2016 de larges partie du budget de 25 millions d’euros prévu à terme pour la création du pôle Brusafe. “Un beau jour, on m’a mise devant le fait accompli en me disant que l’Erip allait devenir le socle et le véhicule financier pour la création de la future École. J’étais assez mal à l’aise, car c’est bien moi qui avais la responsabilité de la signature. Je devais donc signer pour des engagements de personnel pour Brusafe mais sur le payroll de l’Erip” explique celle-ci, évoquant aussi des notes de frais de bouche et d’équipement pour des sommes jugées particulièrement élevées.

Contacté par Le Soir, le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) assume. “Cela découle des décisions collégiales du gouvernement bruxellois, qui a estimé opportun d’utiliser temporairement le véhicule financier que constitue la plus grande des 4 écoles qui seront rassemblées sous la coupole Brusafe , ce d’autant que l’Erip bénéficiera largement du déploiement du projet Brusafe. Concrètement et pragmatiquement, sans ce véhicule financier qu’est l’Erip, nous ne bénéficierions pas d’un campus dès la fin de l’année 2019”, indique le cabinet au journal. La manière de mettre en place l’École régionale des métiers de la sécurité suscitait déjà des interrogations en août dernier.

J. Th. Photo: Belga