Des travailleuses du sexe de Saint-Josse portent plainte contre les propriétaires de leurs carrées

Citées en justice pour non-paiement de loyers, des travailleurs et travailleuses du sexe (TDS) ont décidé de porter plainte contre les propriétaires de leurs carrées de prostitution.

Les TDS accusent leurs propriétaires “d’abuser de leur situation de vulnérabilité dans l’intention de faire des profits anormaux sur leur loyer“, dénonce l’association Utsopi.

Avec la crise sanitaire, le travail du sexe a été à l’arrêt durant 9 mois sur 12. Beaucoup de personnes prostituées, qui travaillent sur la commune de Saint-Josse, n’ont pas pu payer leur loyer. Au mois de septembre dernier, certains propriétaires de “carrées” ont réclamé en justice le paiement en urgence des loyers en retard.

> Prostitution interdite à Bruxelles : “les travailleurs et travailleuses du sexe sont désespérés”

Les TDS de Saint-Josse ont décidé de répliquer, en portant plainte contre leurs propriétaires. “Il s’agit d’un fait exceptionnel, car généralement, les TDS n’osent pas faire valoir leurs droits devant la justice. Elles craignent des représailles dans leur milieu de travail, et notamment le fait de ne plus pouvoir louer de vitrine, étant placées sur une liste noire par les propriétaires“, explique Utsopi.

> Les travailleurs et travailleuses du sexe lancent un appel aux dons

Rédaction