Des ex-dirigeants d’un club de foot schaerbeekois condamnés pour traite des êtres humains

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, lundi, deux anciens dirigeants d’un club de football de Schaerbeek, chacun à une peine de 15 mois de prison avec sursis et à une amende de 4.800 euros, pour traite des êtres humains et pour différentes infractions à la législation du travail.

Le club lui-même, en tant que personne morale, se voit condamné à une amende de 18.000 euros pour les infractions à la législation du travail. Entre avril 2014 et janvier 2015, le club avait engagé un joueur nigérian âgé alors de 19 ans, sans l’avoir déclaré, sans l’assurer et sans le payer totalement.

L’ASBL Racing Club de Schaerbeek, qui exploite un club de football, avait décidé d’engager quelques joueurs professionnels pour sa division promotion nationale B. C’est ainsi qu’elle a recruté en mars 2014 un jeune talent, originaire du Nigéria, et qui était auparavant passé entre autres par le club de Westerloo et du Standard de Liège.

Une situation peu claire

Le joueur était cependant en séjour illégal et n’était pas été rémunéré. Il était hébergé au domicile familial du vice-président et de la présidente du club, à Asse, et recevait un peu d’argent de poche. En novembre 2014, le joueur a pu régulariser sa situation en Belgique et a alors signé un contrat avec ce club, portant sur une rémunération de 7.000 euros brut par mois, avec un logement de fonction. Or, il est ressorti de l’enquête que le sportif n’a pas bénéficié de ce logement et n’a pas perçu l’entièreté de ses salaires. Il n’était par ailleurs pas déclaré à l’ONSS, travaillait sans protection sociale et vivait en totale dépendance des présidents du club, qui lui avaient entre autres confisqué son passeport.

Belga