Des chercheurs de l’ULB sévères avec l’éventuel projet de biométhanisation dans la capitale

Plusieurs scientifiques mettent en garde les futurs décideurs sur  l’idée de créer un centre de biométhanisation à Bruxelles. Le centre pourrait coûter très cher aux finances publiques et sa création se faire au détriment d’autres initiatives locales, selon eux, rapporte La Capitale.

Inscrite dans l’accord de majorité 2014-2019, la création d’un centre de biométhanisation en terres bruxelloises fait du surplace depuis plusieurs années. Les Bruxellois peuvent actuellement trier leurs déchets organiques sur base volontaire depuis la généralisation de la collecte des sacs orange en 2017. Afin d’être valorisés, les fruits et légumes périmés, les épluchures et autres restes alimentaires récoltés par l’Agence Bruxelles Propreté (ABP) sont actuellement acheminés dans une installation de biométhanisation à Ypres. Créer un centre à Bruxelles permettrait de traiter ces déchets sur place.

Dans une note sur le futur de la gestion des déchets à destination des futurs membres du gouvernement régional. Simon De Muynck, coordinateur de l’ASBL Centre d’écologie urbaine et collaborateur à l’Institut de gestion de l’environnement et d’aménagement du territoire de l’ULB et Stephan Kampelmann, de la chaire en économie, se montrent plutôt durs avec le projet d’implantation.« Bruxelles pourrait se trouver avec une encombrante usine à gaz », estiment les chercheurs, qui craignent également que cet investissement se fasse au détriment d’autres initiatives, comme les composts de quartier, et n’encourage pas à la réduction plus globale des déchets et du gaspillage organique, explique encore le quotidien.

J. Th.