Les dépanneurs et remorqueurs veulent être prioritaires sur les routes comme la police ou les pompiers

Les dépanneurs-remorqueurs demandent à être reconnus comme “quatrième service d’urgence” et ainsi recevoir la priorité sur la route, au même titre que la police, les pompiers et les ambulances. Le secteur devra d’abord se professionnaliser, concède néanmoins la fédération Traxio.

Les dépanneurs et remorqueurs font valoir que leur travail permet de faciliter les interventions des autres services d’urgence, et ce dans des conditions parfois difficiles.

“Si nous voulons vraiment être le quatrième service d’urgence, nous devons rehausser notre image”, explique Philippe Decrock, porte-parole de Traxio, qui a introduit un nouveau label de qualité: Road Support. Avec celui-ci, la fédération sectorielle espère mettre au pas les 200 entreprises de dépannage et remorquage du pays.

“Dans le passé, beaucoup trop d’entreprises ont opéré dans une zone grise”, reconnaît-il. La seule qualité du matériel ne sera dès lors pas suffisante pour obtenir le label Road Support. Le dépanneur-remorqueur s’engagera également sur le plan social. Le travail au noir devra être banni, tandis que les conventions conclues avec les syndicats devront être respectées.

Traxio espère que les sociétés du secteur muniront leurs véhicules de gyrophares uniformes et utiliseront les mêmes peintures fluorescentes noires et jaunes. “Nos services ont parfois des difficultés à se rendre sur les lieux d’un accident autoroutier en vingt minutes. Aux Pays-Bas et en Angleterre, il existe un gyrophare vert officiel que les automobilistes reconnaissent.”

La fédération sectorielle espère dès lors obtenir ce statut de service d’urgence. “Nous sommes en discussion avec les autorités depuis un moment. En professionnalisant la branche, nous pourrons démontrer que ceux qui ne respectent pas les règles du jeu seront écartées, de manière à négocier professionnellement”, explique M. Decrock.

Belga