Décès de Mawda: Francken ne dit mot d’une régularisation des parents

Le secrétaire d’État à l’Asile, Theo Francken, n’a dit mot jeudi à la Chambre d’une éventuelle régularisation définitive des parents de Mawda comme le réclament plusieurs partis d’opposition. A ce jour, les parents n’ont pas introduit de demande de séjour, a-t-il constaté.

Quant aux ordres de quitter le territoire signifiés aux parents, ils ne seront pas mis en œuvre tout de suite. Tant que l’enquête durera, le gouvernement ne “mènera pas de politique de retour active” à leur égard, a-t-il précisé.

Plusieurs partis d’opposition demandent au gouvernement d’entreprendre une démarche vis-à-vis de la famille de la fillette d’origine kurde atteinte mortellement par une balle tirée par un policier.

Allez-vous régulariser cette famille pour leur permettre de rester sur la terre où leur petite fille est enterrée? ” a dit Julie Fernandez-Fernandez (PS) qui a exhorté le secrétaire d’État à utiliser son pouvoir discrétionnaire.

C’est le minimum que l’on puisse faire pour cette famille“, estime de son côté Isabelle Poncelet (cdH).

il y a une volonté de manipuler l’enquête

A lire aussi : rassemblement pour Mawda, près de 500 personnes accrochent des vêtements d’enfants sur la place Poelaert

La réponse laconique du secrétaire d’État est loin d’avoir satisfait les deux députées: “vous n’avez pas de conscience politique“, a lancé Mme Fernandez-Fernandez.

Les communications changeantes du ministère public suscitent également les interrogations des parlementaires. Le parquet de Mons avait d’abord indiqué que la fillette n’était pas morte des suites du coup de feu tiré par un policier qui poursuivait la camionnette où se trouvaient Mawda et sa famille, avant d’annoncer le contraire.

Le ministère public est conscient d’avoir diffusé trop rapidement la première information. Je tiens, en tant que ministre de la Justice, à présenter mes excuses“, a déclaré Koen Geens (CD&V) en réponse à Marco Van Hees (PTB).

L’objectif n’a jamais été de cacher la moindre information“, a-t-il ajouté sans convaincre le député pour qui “il y a une volonté de manipuler l’enquête“.

Begla