De trois à cinq ans de prison pour des membres d’une bande de trafiquants d’être humains

Cinq membres d’une bande de trafiquants d’être humains ont été condamnés jeudi à des peines d’emprisonnement allant de trois à cinq ans et à des amendes de 80.000 à 160.000 euros. Les prévenus ont fait passer plus d’une centaine de personnes au Royaume-Uni.

Les victimes, parmi lesquelles figurent des mineurs d’âge, ont été appâtées à la gare du Nord, après quoi elles étaient placées dans des camions stationnés sur un parking longeant l’autoroute E40 à hauteur de Grand-Bigard. Pour la traversée, il leur était demandé de s’acquitter d’un somme allant de 1.000 à 3.000 euros. La bande n’accordait que peu d’attention à la sécurité des passagers. Certains d’entre eux ont ainsi été placés dans un silo rempli de particules fines. “Heureusement, les victimes ont été découvertes à temps et ont pu être libérées“, a indiqué le parquet. “Elles ont eu beaucoup de chance car si elles étaient restées enfermées plus longtemps, on aurait pu parler d’un drame.” La bande n’hésitait par ailleurs pas à recourir à la violence au besoin et en est souvent venue aux mains avec une autre bande de trafiquants d’être humains d’origine soudanaise qui opérait sur le même parking qu’elle.

Selon le parquet, le leader du groupe aurait appelé ses comparses à s’armer de long couteaux. Les suspects ont tous tenté de minimaliser leur implication dans les faits, mais le tribunal a rejeté leur argumentation. D’après la juridiction, la bande avait mis en place un vaste réseau pour rameuter des migrants et leur faire croire que leur bande était la meilleure option pour rejoindre l’Angleterre. Les tâches étaient clairement réparties au sein de l’organisation, avec des personnes qui donnaient des instructions sur les personnes à transporter, à quel moment et de quelle manière le paiement devait être effectué, tandis que d’autres participaient au trafic afin de ne pas devoir payer pour leur propre périple.

Belga