Critiques autour de l’invitation par l’UCL et Saint-Louis du ministre de la Justice hongrois à un colloque ce vendredi

critique à propos de l'invitation de l'UCL et Saint-louis du ministre de la justice hongrois László Trócsányi - BX1

La participation ce vendredi de László Trócsányi, le ministre de la Justice hongrois de Viktor Orban, à un débat sur le contrôle des frontières dans le cadre du colloque “Contrôles et hospitalités” est durement critiquée par le Centre communautaire laïc juif CCLJ, mais aussi un certain nombre d’académiciens.

Pour le CCLJ, l’UCL invite tout simplement un “ministre hongrois xénophophe, raciste et antisémite”. “C’est avec consternation que nous découvrons que l’UCL y a invité László Trócsányi. Son gouvernement mène une politique très dure et dépourvue de compassion envers les migrants et les réfugiés. Il barricade les frontières. Il rejette le principe des quotas de l’Union européenne pour la répartition des réfugiés. Il piétine les engagements hongrois pris devant l’Union. Il en bafoue les valeurs de démocratie libérale”, insiste le CCLJ. Ce jeudi, treize académiciens ont enfoncé le clou dans une opinion publiée sur le site du Soir. S’ils reconnaissent le caractère contradictoire des débats, ils s’inquiètent d’une banalisation d’idées d’extrême droite et liberticides.

De son côté, Sylvie Sarolea, membre de l’équipe organisatrice de ce colloque et professeure de droits de l’homme, soutient l’importance d’ “ouvrir un espace de dialogue”, et assure qu’il ne s’agira nullement d’une tribune. “Il nous semble essentiel de trouver des lieux de discussion sans quoi le débat est éludé. Il sera toujours plus difficile de se faire entendre par des opposants que par des convaincus. Mais c’est là même l’enjeu et l’intérêt du débat académique et démocratique. Permettre à tout le moins une écoute mutuelle est le premier pas pour espérer faire bouger les lignes de quelqu’un avec qui on est en désaccord, même total”, explique-t-elle vendredi dans le Soir.

Une figure controversée de la droite conservatrice

Figure controversée de la droite conservatrice au sein de l’Union européenne, le chef de l’exécutif hongrois Viktor Orban est devenu, au fil de sa croisade contre l’immigration africaine et musulmane, le héraut d’une extrême droite en quête de relais au sommet du pouvoir. Il a remporté les dernières élections législatives hongroises, remportante 48,9% des suffrages.

J. Po.

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04 mai 2018 - 07h42
Modifié le 04 mai 2018 - 07h42