Comment répondre aux besoins spécifiques des enfants transgenres ? On en parle avec Transkids dans #M

Aider les enfants transgenres et leurs parents, c’est l’objectif de la nouvelle associations Transkids. On revient dans l’émission #M sur la transidentité des enfants et adolescents en présence de Daphné Coquelle, présidente de l’association Transkids Belgique et Valérie, maman d’un enfant transgenre.

La question de la transidentité chez les enfants est le dernier grand tabou de notre société. Ce n’est pas juste qu’on en parle pas, c’est surtout qu’il y a peu de gens qui savent que ça existe“, explique Daphné Coquelle, présidente de l’association Transkids, la première asbl consacrée aux enfants et adolescents transgenres. La transidentité n’est ni un choix, ni une maladie, “c’est aussi naturel que de naître roux ou gaucher“, rappelle-t-elle encore. Une situation qui est encore parfois incomprise par les parents, l’entourage ou l’école, qui refuse de respecter la transidentité de l’enfant.

Une personne transgenre va avoir un ressenti d’identité de genre qui diffère de celle assignée à la naissance, ce qui n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.

Il y avait une vraie urgence et demande pour créer une structure qui puisse accueillir les interrogations des enfants transgenres et de leur famille. Des associations existent déjà pour les adultes, mais les questionnements sont tous autres lorsqu’il s’agit d’un enfant. Le genre se révèle assez tôt explique la présidente de l’association: “il est assez courant que les enfants, dès l’âge de 3 ans, soient capables d’exprimer leur genre et de dire qui ils sont. Le grand drame c’est que ces enfants, puisqu’ils sont jeunes, ne sont pas pris au sérieux par leurs parents, ce qui arrive malheureusement dans la plupart des cas“.

Valérie, maman d’un enfant transgenre, a vécu ces interrogations. Dès l’âge de 7 ans, Victor manifestait du désarroi quant à son identité. “Quand votre enfant dit ça, on ne sait pas vers qui se tourner“. La famille a trouvé des réponses auprès de l’association Genres Plurielset très vite, Victor a pu mettre des mots sur ce qu’il ressentait. “Il y a eu du rejet en classe au début, mais principalement parce que les enfants ignoraient ce qu’il se passait. Dès qu’on explique, ils acceptent et le comprennent. Dès la rentrée de septembre, Victor sera appelé Victoria en classe“.