Le Comité P classe le dossier de destruction des sacs de couchage du parc Maximilien

Opérations de police au Parc Maximilien et à la gare de Bruxelles-Nord : 11 interpellations - BX1

Le Comité P a clos le dossier relatif à la destruction des affaires personnelles et des sacs de couchage des migrants au parc Maximilien à Bruxelles, a indiqué mardi soir Philippe Mercier, représentant d’un collectif wallon de soutien aux réfugiés à l’initiative du dépôt d’une plainte en date du 19 septembre 2017.

Le Service d’enquêtes P reconnaît que lors “des opérations de police menées dans le Parc Maximilien au cours de l’année 2017, les sacs de couchage abandonnés par les réfugiés au moment de leur fuite étaient enlevés pour destruction, même si les identités de personnes solidaires y étaient inscrites”.

A l’initiative du collectif wallon, des citoyens avaient fait inscrire leurs noms sur les sacs de couchage afin d’éviter leur confiscation. La police de Bruxelles-Ixelles justifie par “des informations qui circulaient quant à des risques de contamination” le fait que les objets abandonnés par les réfugiés n’étaient pas déposés au Service des objets trouvés de la Ville, mais enlevés pour destruction. Philippe Mercier fait remarquer qu’il s’agissait seulement d’allégations, qui n’ont pas été avérées.

Quant aux opérations menées à partir de mai 2018 qui visaient à empêcher qu’un campement ne s’établisse, le Service d’enquêtes P remarque qu’il avait été précisé dans les missions des policiers engagés sur le terrain de laisser les réfugiés quitter les lieux avec leurs effets personnels. Les observations effectuées ont confirmé le respect de ladite consigne. Les citoyens qui encadraient les réfugiés ont pu ramasser les affaires laissées sur place après le passage des policiers.

“Le Comité P conclut qu’aujourd’hui quand il y a des ‘rafles’, les policiers respectent les biens des gens, mais on est déçu parce qu’il y a eu des dérapages un peu partout selon nos témoignages”, déplore Philippe Mercier. “Il pourrait y avoir des suites judiciaires si un réfugié se portait lui-même partie civile, mais à mon avis cela n’arrivera pas”.

Belga/crédit: BX1