Les cliniques Erasme dotés d’une nouvelle technologie pour un diagnostic précoce du cancer du poumon

Les cliniques universitaires Erasme disposent désormais d’une nouvelle technologie permettant un diagnostic et une prise en charge précoce du cancer du poumon, indiquent-elles mercredi. Cette technique combinée permet de réaliser en un seul temps opératoire des actes diagnostiques et thérapeutiques moins invasifs que les techniques traditionnelles.

Actuellement, “80 à 85% de tous les cancers du poumon détectés dans notre pays le sont à un stade avancé”, rapportent les cliniques dans un communiqué. En cause, l’absence régulière de symptômes et donc une prise en charge tardive par un médecin.

“L’une des pistes pour améliorer le dépistage et donc le pronostic des patients est de cibler les populations à risque, les fumeurs par exemple, et de leur faire passer un CT scanner régulièrement. Cette technique fait ses preuves mais elle n’est pas suffisamment précise”, explique le professeur Dimitri Leduc, chef du service de pneumologie à l’Hôpital Erasme. “Un nodule repéré par un scanner n’est pas forcément cancéreux. Une seconde analyse est donc nécessaire pour préciser sa nature.”

“Une nette amélioration de la prise en charge des patients”

Pour l’instant, l’analyse est réalisée via une endoscopie bronchique, qui revient à “prélever un fragment de nodule afin de l’analyser en laboratoire”, une technique qui n’est efficace que pour les nodules de plus de deux centimètres de diamètre, précise le professeur Leduc. “Pour les nodules de très petites tailles, nous avons recourt depuis quelques années à ce qu’on appelle la navigation électromagnétique endobronchique. Et c’est précisément l’évolution de cette technique qui permet une nette amélioration de la prise en charge de nos patients”, se réjouit-il.

Avant, cette navigation ne permettait que de poser un diagnostic. En cas de nodule cancéreux, le patient devait revenir pour être opéré. “Aujourd’hui, nous pouvons combiner les deux: au cours de la même intervention, nous réalisons, dans un premier temps, le prélèvement et l’analyse du fragment de nodule et, dans un second temps, son ablation s’il est effectivement cancéreux.”

Grâce à cette technologie, “le patient bénéficie à la fois d’une prise en charge et d’une récupération plus rapides”, conclut Dimitri Leduc.

Avec Belga – Photo : Belga

Partager l'article

28 novembre 2018 - 10h14
Modifié le 28 novembre 2018 - 12h18