Cirque royal : Le Botanique propose à la Ville de Bruxelles de continuer l’exploitation de la salle

Illustration picture shows the Koninklijk Circus - Cirque Royal concert venue in Brussels, Tuesday 15 November 2016. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

En réaction à la décision du Collège d’octroyer une occupation précaire à l’ASBL Brussels Expo en dépit de la suspension de la convention décidée le 29 juin par la cour d’appel de Bruxelles en attendant la décision du juge de fond, le consortium Botanique/Sportpaleis a fait valoir vendredi son inquiétude quant à la nouvelle situation de fait accompli qu’entendrait créer la Ville de Bruxelles pour le Cirque royal. L’ASBL Le Botanique propose à la Ville d’assurer la continuité d’exploitation.

Le consortium Botanique/Sportpaleis estime que cette présumée stratégie du fait accompli permet d’éviter l’organisation d’une procédure mettant tous les candidats potentiels sur un pied d’égalité, conformément aux principes de concurrence et d’impartialité auxquels sont tenus les pouvoirs publics lorsqu’ils concluent des marchés publics. Le Botanique relève ne pas avoir été consulté au préalable au sujet de cette exploitation précaire accordée à Brussels Expo. Le Collège a en premier lieu motivé cette décision par le besoin de réaliser des travaux, évalués à 12 semaines, étant donné le déménagement des équipements du Botanique. Ce dernier explique avoir vidé les lieux en respect de la résiliation de la concession et remarque que la Ville n’a pas sollicité de rachat. Il précise avoir réalisé environ 972.000 euros de travaux au Cirque royal.

Le Botanique avance pouvoir remettre les lieux en état à très brefs délais. Il propose ainsi d’assurer la continuité d’exploitation à titre précaire, en accord avec le jugement de la cour d’appel. Une telle solution transitoire permettrait à Brussels Expo d’éviter d’engager, à ses risques et périls, des fonds importants. Par cette proposition, le Botanique se montre prêt à organiser les concerts et spectacles pour lesquels ont été accordés de manière prématurée des réservations, deuxième argument avancé par le Collège pour motiver la conclusion de cette convention précaire.

Le consortium rappelle ici que la cour d’appel de Bruxelles a déjà fait savoir à Brussels Expo et à la Ville qu’elles n’étaient pas légitimes à se prévaloir des conséquences négatives de leur propre comportement. Le consortium Botanique/Sportpaleis refuse de se laisser imputer la responsabilité de la situation, en référence notamment au communiqué de Brussels Expo intitulé “La vie culturelle bruxelloise qui est prise en otage par cet acharnement juridique”. “Le Botanique n’a jamais entendu agir d’une manière qui puisse être préjudiciable au Cirque Royal, lieu qu’elle a eu à cœur d’exploiter pendant 18 ans en assurant le développement et la renommée auprès des artistes et des spectateurs”, selon le communiqué. (avec Belga, photo Belga/Nicolas Maeterlinck)

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07 juillet 2017 - 17h13
Modifié le 07 juillet 2017 - 17h13