Cinq communes à facilités se préparent à quitter Vivaqua

Cinq des six communes à facilités de la périphérie de Bruxelles détentrices de parts du capital de Vivaqua, se préparent à quitter l’intercommunale de l’eau. Les conseils communaux de Crainhem et de Rhode-Saint-Genèse ont rejoint, mardi soir, les rangs de Drogenbos, Wezembeek-Oppem et Wemmel en se prononçant en faveur de leur désengagement, même si, en ce qui concerne Rhode, un certain nombre de conditions sont posées, au-delà de la décision de principe.

L’Assemblée Générale de Vivaqua aura à l’ordre du jour de sa réunion de vendredi, la sortie des communes de la Région flamande, quinze, en ce compris les cinq communes précitées avec lesquelles elles détiennent 11% des parts du capital. Un désaccord persistant sur les modalités de sortie avait entrainé l’hiver dernier un blocage d’une proposition bruxelloise d’ordonnance prévoyant la fusion entre Vivaqua (production et distribution) et Hydrobru (distribution et assainissement).

La Région flamande avait activé la procédure en conflit d’intérêt. Les communes flamandes ne voulaient pas être associées à cette fusion et notamment à ses conséquences financières liées à de lourds investissements indispensables à Bruxelles. Des négociations ont été rouvertes entre communes.

Des conditions de sortie à partir du 1er janvier 2018

En juin, un accord de principe a été trouvé sur les conditions de sortie à partir du 1er janvier prochain : le personnel aujourd’hui dédicacé aux activités dans les communes flamandes, les infrastructures et le matériel seront transférés à l’entité désignée par chaque commune pour assumer la distribution d’eau; Vivaqua continuera, pendant 18 ans, à fournir l’eau aux communes de la Région flamande.

Mardi soir, le conseil communal de Crainhem s’est prononcé en faveur de la sortie de Vivaqua par 16 voix pour et 6 contre (DéFI). La formation amarante avait appelé il y a quelques jours les communes à facilités à refuser la sortie, jugeant que le choix dicté par les communes flamandes masquait avant tout des visées communautaires et une volonté de se débarrasser d’une intercommunale bruxelloise. Un argument a toutefois fait mouche auprès de la majorité des conseillers : la hausse de 38% du prix de l’eau lié à un accroissement de coûts, pour les communes situées en dehors de Bruxelles qui resteraient associées.

À Rhode-Saint-Genèse, la majorité soutient le principe de la sortie, mais elle a émis des conditions et a limité le mandat de son représentant au sein de l’AG de Vivaqua à la seule réunion de vendredi.

Belga – Photo :