Des chercheurs de l’ULB et de l’UCL partent en Antarctique pour prédire les changements climatiques

Une équipe de scientifiques composée de chercheurs de l’ULB et de l’UCL partent dans quelques jours direction l’Antartique. Ils y analyseront la glace souterraine, des mesures qui devraient permettre de mieux comprendre et prédire les changements climatiques dans les années à venir.

Pour les chercheurs, la préoccupation principale est de comprendre comment l’Antarctique influence et va influencer la montée du niveau marin dans le futur. « Suite au réchauffement climatique, nous avons déjà pris 20 cm de niveau marin depuis le début de la révolution industrielle. Ça ne fait que croitre, avec un rythme actuel de 3mm de plus par an à peu près », explique Jean-Louis Tison, glaciologue et chercheur à l’ULB.

Des modèles climatiques qui doivent encore être perfectionnés

Le rapport du Giec de 2013 montre que le niveau marin augmente principalement avec la fonte des glaces: « Les glaciers de montagne ont contribué à cette augmentation du niveau marin, tout comme les grandes calottes glacières, au Groenland au pôle Nord ou en Antarctique, au pôle sud », précise Louis Tison.

Afin de dresser un bilan de la fonte des glaces et des conséquences sur le niveau marin, il faut mettre en place des outils qu’on appelle des modèles climatiques. « Ce que nous essayons de faire c’est la balance entre ce qui est apporté à l’Antartique (ndlr : la quantité de neige, de glace) et ce qui est perdu. Si ce qui est perdu l’emporte sur ce qui est apporté cela signifie que nous avons contribué à l’augmentation du niveau marin ».

Prélever des échantillons de glace du 17e siècle

Afin de régler au mieux ces modèles climatiques, les chercheurs vont prendre des échantillons de la calotte glacière, pouvant parfois dater du 17e siècle. Le but est de mesurer la quantité de neige qui tombait dans les siècles passés et la comparer aux données actuelles. « On va pouvoir dire comment l’Homme, en influençant le climat, a influencé la quantité de neige et de glace qui est apporté sur l’Antartique ».

Les scientifiques de l’UCL feront tourner leurs modèles afin de savoir s’ils parviennent à reproduire l’historique de neige accumulée que les glaciologues lisent dans les calottes glacières. « Soit le modèle y arrive et on peut se baser dessus pour se projeter dans le futur, soit il n’y parvient pas et on va alors aider le modèle à préciser les mesures », explique encore Louis Tison.

La mission en Antartique servira donc à rendre ces modèles climatiques plus proches de la réalité et ainsi diminuer les incertitudes pour les mesures futures.

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