Charles Picqué sur les émeutes : “Il faut cesser de victimiser les casseurs”

Charles Picqué (PS), président du Parlement bruxellois et bourgmestre de Saint-Gilles, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mardi.

Il revient sur les Neet, ces jeunes qui sont sans emploi ni formation. A Bruxelles, cela concerne un jeune sur cinq d’après les derniers chiffres du SPF Economie, pour lui ce n’est pas étonnant, mais pas décourageant non plus, “il faut poursuivre le travail et rappeler que Bruxelles est dans une sociologie particulière”, “Comme toutes les grandes villes, Bruxelles est une grande machine à recycler la pauvreté qui vient du reste du monde”. Quelles solutions ? “Travailler très près des familles et très près des enfants en bas âge”, dit-t-il par exemple.

Il évoque aussi le débat sur les zones de police pointées du doigt par la Flandre depuis les émeutes. “C’est lamentable ce qu’il s’est passé, et c’est lamentable la petite guerre politique qui en a découlé”. Il concède qu’il est vrai qu’il y a eu un problème d’anticipation avant les émeutes du 11 novembre, mais d’après lui, c’est n’est pas le principe des zones de police qui est à mettre en cause, “depuis 15 ans, on n’a jamais eu de problème d’absence de solidarité entre zones de police”, faire une zone de police pour toute la Région bruxelloise, un non sens qui vient de la Flandre selon lui.

“Il faut cesser de victimiser les casseurs” et avoir une banque de données de “tous ces casseurs” qui selon lui sont souvent les mêmes et avoir davantage d’agents de quartiers pour établir un véritable suivi avec les familles.

Enfin Charles Picqué a évoqué le principe du panel citoyen qu’il souhaite poursuivre “la démocratie, c’est aussi une assemblée de citoyens qui se réunissent et accompagnent les politiques”.

Partager l'article

21 novembre 2017 - 14h00
Modifié le 21 novembre 2017 - 14h03