Une centaine d’agents du corps de sécurité manifestent et dénoncent l’incertitude autour de leur statut

Une centaine d’agents du corps de sécurité ont manifesté ce mercredi matin à Bruxelles pour dénoncer les zones d’ombres autour de la nouvelle “direction de la Sécurisation”, proposée par le gouvernement fédéral.

Une centaine de membres du personnel du corps de sécurité ont pris part au cortège qui s’est élancé mercredi matin vers 8h00 de la place Peolart à Bruxelles, pour se rendre devant le Commissariat général, situé avenue de la Couronne, a fait savoir le secrétaire fédéral de la CGSP-AMiO, Michel Jacobs. L’action était organisée dans le cadre de la grève du corps de sécurité, notamment chargé du transfert des détenus, au niveau national. Les agents protestent contre les zones d’ombre autour de la nouvelle ‘direction de la Sécurisation’ sous l’autorité de laquelle il va devoir passer dans un an.

Le rassemblement s’est terminé devant le Commissariat général vers 9h30. Une centaine de membres du personnel y a participé, selon les chiffres de M. Jacobs. “J’espère que les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont entendu notre message”, ajoute-t-il, précisant que le personnel effectuera désormais toutes ses fonctions avec un maximum de zèle. “Dès demain (jeudi), les agents effectueront leur tâches en respectant les règles à la lettre. Ni plus, ni moins.”

Des arrêts de travail en janvier

M. Jacobs indique également que des arrêts de travail auront lieu chaque mercredi dès la deuxième semaine de janvier dans deux provinces, une francophone et une néerlandophone. La poursuite de ces actions n’est pas à exclure au mois de février, selon le secrétaire fédéral de la CGSP-AMiO. “Un calendrier plus précis sera communiqué par le front commun dans les jours à venir”, précise M. Jacobs.

La date du 20 décembre n’a pas été choisie au hasard puisque le procès de Salah Abdeslam pour la fusillade rue du Dries devait se tenir cette semaine, à l’exception du mercredi. Ce jour avait donc été choisi par le corps de sécurité pour attirer l’attention des autorités sans perturber pour autant le déroulement du procès. Celui-ci a été reporté aux 5, 6, 8 et 9 février. (Avec Belga)

  • Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Frederic De Henau