Céline Fremault : “Nous voulons la mise en place d’une agence nationale pour le climat”

Céline Fremault (cdH), ministre bruxelloise de l’Environnement et de l’Énergie, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce lundi sur BX1.

La ministre a d’abord évoqué la COP 24, la conférence pour le climat organisée à Katowice, en Pologne, à laquelle elle prendra part dès ce mardi. Elle s’y rendra en avion, alors que la ministre fédérale Marie-Christine Marghem (MR) ira en train jusque Katowice. « J’ai toujours été à toutes les COP depuis que je suis ministre, même quand cela se déroulait à Lima. J’avais d’autres obligations ce lundi qui font que je ne peux pas prendre le train et faire 20 heures de voyage jusque Katowice », explique Céline Fremault.

Elle revient également sur les relations difficiles avec le fédéral et la difficulté de s’entendre entre plusieurs gouvernements. « Il y a une complexité institutionnelle qui fait que cela a des répercussions sur nos ambitions climatiques. C’est pour cela que nous souhaiterions la mise en place d’une agence nationale pour le climat, comme cela se fait pour les affaires extérieures. Si l’agence avait déjà été mise en place avant la marche pour le climat, on aurait pu tirer la sonnette d’alarme », affirme-t-elle. « La COP24 permet de réitérer nos ambitions de la COP23 à Paris et de faire encore plus d’efforts. Ce qui va être déterminant, de notre côté, c’est aussi la nécessité de se voir entre toutes les régions et le fédéral pour mener des actions concrètes ».

« Des droits mis en péril »

Céline Fremault a également réagi à ce week-end agité au niveau fédéral. Elle s’interroge notamment sur la stratégie de la N-VA : « La N-VA a traduit le pacte des migrations avec des peurs qui n’étaient aucunement dans le texte. On a fait dire à ce texte ce qu’il n’était pas », confie-t-elle. « Nous avons pris acte du gouvernement Michel II. Cela ressemble à un divorce à l’amiable. De notre côté, on veut voir comment cela se traduira dans les actes », ajoute-t-elle.

La ministre est enfin revenue sur l’inauguration de l’obélisque dans le parc de Tour & Taxis, à l’occasion du septantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. « Cet obélisque est important pour Bruxelles. Il doit mener à la réflexion et à la pédagogie. Des explications sur ce monument seront apportées aux plus jeunes dès le printemps. Je suis persuadée que nous, politiques, devons mettre des symboles forts. On est aujourd’hui dans un pays qui peut enfermer des enfants, on a dans d’autres pays des défenseurs des droits humains et même des journalistes arrêtés et enfermés… Ces droits sont donc mis en péril et il est bon de le rappeler », conclut-elle.

La COP24, le changement du gouvernement fédéral, les 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le cdH aux élections régionales… : découvrez l’intégralité de L’Interview de Céline Fremault dans notre replay.

Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.

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10 décembre 2018 - 14h29
Modifié le 10 décembre 2018 - 16h17