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Carles Puigdemont : “Pour l’instant nous allons rester en Belgique”

L’ancien ministre-président catalan, Carles Puigdemont, a dénoncé des poursuites politiques de la part de l’Espagne lors d’une rencontre avec la presse mercredi au lendemain du retrait par la Cour suprême espagnole du mandat d’arrêt européen (MAE) émis à son encontre et contre quatre de ses anciens ministres.  Les cinq anciens dirigeants restent poursuivis en Espagne pour malversations, désobéissance, rébellion, détournement de fonds publics, corruption et sédition. Ils risquent 30 ans de prison.

Carles Puigdemont et ses quatre anciens ministres ont dénoncé chacun à leur tour les poursuites engagées par l’Etat espagnol à leur encontre. Les cinq anciens dirigeants se sont également demandés pourquoi le mandat d’arrêt européen les concernant avait été retiré alors que plusieurs de leurs collègues restent emprisonnés en Espagne pour les mêmes faits. Pour M. Puigdemont, le gouvernement espagnol a eu peur de la justice belge, que celle-ci considère qu’il n’existait pas de base suffisante pour exécuter le MAE. “L’Espagne ne voulait pas rester sous la surveillance internationale” quant à ses pratiques judiciaires et pour les élections prévues en Catalogne le 21 décembre. “Nous n’avons pas peur de la justice et de la démocratie. L’Etat espagnol, lui, a peur”, a conclu l’ancien ministre-président.

La Cour suprême espagnole a retiré mardi le mandat d’arrêt européen (MAE) visant le ministre-président catalan déchu Carles Puigdemont et quatre de ses anciens ministres – Antonio Comín, Lluís Puig, Meritxelle Serret et Clara Ponsatí. Une décision qui a surpris la justice belge. Carles Puigdemont devait se présenter le 14 décembre devant la Chambre du Conseil. Le président catalan destitué devra quand même s’y présenter pour officialiser la décision de la Cour Suprême espagnole.

  • Reportage de Martin Caulier et Anaïs Lethiexe

Avec Belga