Brussels Airlines : l’accord sur les départs volontaires signé

La direction de Brussels Airlines et deux des trois syndicats ont signé lundi l’accord sur les départs volontaires pour le personnel au sol de la compagnie aérienne, a fait savoir la direction. Le syndicat chrétien (CNE) s’oppose à ce règlement sur les départs volontaires.

Le règlement s’inscrit dans le cadre du plan “Reboot”. La compagnie souhaiterait à l’issue de ce plan atteindre au moins 8% de marge bénéficiaire d’ici 2022, entre autres par le biais d’une économie des coûts annuelle de plus de 160 millions d’euros. Selon l’accord, les personnes s’en allant sur base volontaire pourraient recevoir entre 40 et 55% de plus que le seuil légal.

Ce personnel serait en outre accompagné dans la recherche d’un nouvel emploi et une compensation est prévue pour une certaine période au cas où le salaire assorti à ce nouvel emploi serait moindre.

Pour les personnes âgées de 58 ans au moins (quelques-unes dès 57 ans), le régime de prépension s’applique. Ce plan doit concerner quelque 800 membres du personnel au sol. On ignore toutefois combien partiraient sur base volontaire.

La direction entend procéder par deux vagues annuelles. La première débuterait en avril, a indiqué la semaine dernière le directeur des ressources humaines, Bert Van Rompaey, à La Libre Belgique. Le syndicat libéral y voit un “règlement très intéressant” qui permet aux travailleurs désireux de continuer chez Brussels Airlines de pouvoir rester.

“Quant à ceux qui voient leur avenir ailleurs, ils ont la possibilité de saisir leur chance avec un très bon système de garantie de revenus”, estime Filip Lemberechts de l’ACLVB. “C’est un plan adapté aux salariés et non l’inverse”.

Le plan des départs volontaires va coûter autant qu’un plan social, a précisé M. Van Rompaey à l’attention du syndicat chrétien, qui estime que la direction devrait passer par une procédure de licenciement collectif (loi Renault). “Tout ce qui est repris dans ce plan pourrait aussi être exécuté dans le cadre d’un plan Renault”, commente le délégué syndical CNE Paul Buekenhout. Il n’exclut toutefois pas d’encore signer l’accord, mais souhaite que toutes les garanties soient sur la table. Il renvoie notamment à la possibilité d’un accord avec l’Onem qui permettrait aux travailleurs partis de façon volontaire de ne pas rester sans allocation s’ils ne trouvaient pas du travail tout de suite.

La direction a fait savoir qu’elle interviendrait dans de tels cas. Elle précise aussi qu’elle reste en contact avec tous les partenaires sociaux. Un plan similaire de départs volontaires est prévu pour les pilotes et le personnel de cabine mais dans une phase ultérieure.

Belga

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10 février 2020 - 17h13
Modifié le 10 février 2020 - 17h13