Brexit : Bruxelles vante ses atouts pour accueillir l’Agence bancaire européenne, actuellement à Londres

12 October 2016, INV12C73 - Financial Instruments under ESIF (2014-2020) - Public banks sharing experiences and best practices - Belgium - Brussels - October 2016 (C)European Union / Thierry Roge

Alors que les négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne se poursuivent, Bruxelles entend récupérer l’Autorité bancaire européenne, actuellement installée à Londres. Si l’information avait déjà été officialisée par le Conseil de l’UE, les Affaires étrangères belges lancent lundi une opération séduction afin d’appuyer la candidature de la métropole.

Le pays se vante d’avoir l’une des capitales les plus accessibles du continent, au vu de sa “localisation stratégique au centre de l’Europe”. Parmi les autres arguments mis en avant, la Belgique dit offrir “des espaces de travail de grande qualité et des bâtiments idéalement reliés”. La présence de nombreuses écoles internationales, le marché immobilier accessible et diversifié ainsi que la richesse de la vie culturelle satisfont déjà une très grande communauté d’expatriés, soulignent encore les autorités. “En outre, le pays affiche régulièrement d’excellentes performances en matière de connectivité numérique, d’innovation, de santé, d’éducation et de maturité technologique.”

Pour appuyer sa candidature, la Belgique rappelle la présence en son territoire de la Fédération bancaire de l’Union européenne, ainsi que des infrastructures de plusieurs acteurs internationaux de la finance, qui ont permis “au secteur financier belge d’acquérir une longue expérience dans la bonne gestion des marchés financiers”. La capitale de l’Europe, qui abrite déjà les principales institutions de l’UE, affirme pouvoir offrir une transition harmonieuse, rapide et économique des activités de l’Autorité bancaire

Huit villes candidates

Huit villes se sont portées candidates pour accueillir l’agence. Outre Bruxelles, on retrouve Francfort, Luxembourg, Dublin, Paris, Prague, Vienne et Varsovie. Les candidatures vont être évaluées d’ici le 30 septembre par la Commission européenne en fonction d’une série de critères bien définis. Après l’examen de la Commission, les Etats membres devront choisir la meilleure candidature via un système de vote à plusieurs tours.

Les Européens espèrent prendre une décision lors de la réunion du conseil Affaires générales de novembre prochain, afin d’avoir bouclé le déménagement de l’agence – ainsi que celui de l’Agence européenne des médicaments – lorsque le Brexit entrera en vigueur, en mars 2019.

(Belga, photo Belga/Union Européenne/Thierry Roge)