Bernard Clerfayt (Défi): “Le décumul n’est pas la seule réponse aux problèmes de gouvernance”

Selon le bourgmestre de Schaerbeek, avec le récent vote sur le décumul, “on a raté l’occasion de réfléchir à d’autres problématiques”.

Invité ce vendredi sur le plateau de l’Interview, le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (Défi), a regretté ne pas avoir été consulté par Céline Fremault qui a décidé d’attaquer le fédéral dans le dossier du survol de Bruxelles. “Avant, nous le faisions ensemble, regrette-il. Maintenant, elle le fait seule, c’est peut-être un effet de la campagne électorale.” Selon le bourgmestre, la Région et les communes concernées “sont plus fortes quand elles agissent ensemble“.

Alors qu’il s’est abstenu lors du récent vote sur le décumul au parlement bruxellois, le bourgmestre défend son choix: “Evidemment, chez Défi, on pense qu’il faut décumuler. Mais il ne faut pas penser que c’est la seule réponse aux problèmes de gouvernance à Bruxelles.” Selon lui, le débat est passé à côté d’une autre problématique: celle du statut des élus locaux. “Les parlementaires bruxellois qui votent le décumul ont un statut largement supérieur à ceux des bourgmestre et des échevins, qui sont en permanence sur le terrain. C’est un débat qu’il faut garder en tête“, relève-t-il. Il pointe un autre problème: “Il ne faut pas couper le lien entre la commune et la région. S’il n’y a plus de mandataires locaux qui sont parlementaires, il faut recréer un autre lien entre région et commune, il faut réinventer un mécanisme pour un dialogue entre communes et région.” Il conclut sur le sujet en déplorant qu'”on a fait du décumul le symbole des problèmes de gouvernance à Bruxelles“.

Y-a-t-il par ailleurs des tensions en Saint-Josse et Schaerbeek au sujet de la politique à mener en terme de prostitution ? “Je n’ai aucun reproche à faire à Emir Kir“. “Mais il faut garder en tête que quand on supprime la prostitution, on n’y arrive pas mais on l’envoie dans la clandestinité.” Il assure qu’il y a des “collaborations avec une politique de tolérance et de contrôle” au sein de la police fédérale et des polices locales. Comme le bourgmestre de Saint-Josse, il reconnaît qu’il y a “besoin de plus de travail sur la traite des êtres humains.

 

T.D.

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22 juin 2018 - 13h44
Modifié le 22 juin 2018 - 13h45