Un bénévole du parc Maximilien porte plainte pour violences policières

Un bénévole du parc Maximilien dit avoir été violenté par des policiers par deux fois cette semaine, lundi et jeudi, a indiqué jeudi son avocat, Me Guillaume Lys. Une plainte a été déposée et sera examinée par le comité P.

Le premier incident, relayé par le quotidien La Capitale, a eu lieu lundi en fin d’après-midi, peu avant la distribution des repas. Les migrants ont fui à l’arrivée des policiers. Nabil, le bénévole en question, explique s’être approché d’un migrant arrêté pour démêler un quiproquo en faisant la traduction en arabe, le migrant voulant simplement remettre ses chaussures avant d’être embarqué. Nabil pense que, comme il avait son téléphone en main, le policier a cru, à tort, qu’il venait prendre des photos. Il dit avoir été violenté et plaqué contre une voiture. Il ajoute que les policiers ont filmé les bénévoles et que toutes ses photos du parc ont été supprimées de son GSM.

Le parquet de Bruxelles reporte un PV à son encontre pour refus de s’identifier et recours abusif aux services de police. Son avocat, Me Guillaume Lys, explique que sa carte d’identité et son permis ont été pris en photo et que le bénévole est en contact avec les policiers depuis quelques temps déjà pour le parc Maximilien.

Il ajoute qu’il a appelé le 101 pour demander à d’autres policiers d’intervenir, sans succès. “Il n’a pas été gravement blessé, mais oui, il a sûrement dit avoir été frappé. Des constats de lésions ont été dressés. Il a été projeté contre une voiture de police et c’est quelque chose d’un peu traumatisant. (…) C’est un incident isolé, mais on ne veut pas que les bénévoles soient pris à partie par la police, qu’ils aient peur de se rendre au parc et qu’un climat anxiogène s’installe.”

Nabil a porté plainte mardi dans un commissariat, après un refus de prendre sa déposition dans un premier. Lors de sa présentation vendredi au Comité P, la plainte sera étendue aux faits dénoncés du jour. Jeudi, lors d’une réunion sur les droits des mineurs étrangers non accompagnés, Nabil dit avoir été mis au sol et frappé entre autres dans le dos et à la tête.

Avec Belga, photo Belga