Les Belges de moins de 50 ans et diplômés du supérieur boivent trop d’alcool

Amendes pour vente d'alcool aux mineurs en 2017 - BX1

Un petit verre de vin pour se détendre après une journée de boulot, une coupe pour fêter un anniversaire, une bière entre amis à l’heure de l’apéro… Le Belge boit-il trop? Oui, répond mercredi le trimestriel Médor qui a invité le grand public à s’exprimer d’avril à juin dernier sur sa consommation d’alcool. Résultat: sur 2.590 répondants, essentiellement âgés de 20 à 49 ans et avec un niveau de diplôme supérieur à la moyenne belge, 62% estiment que leur consommation d’alcool est (parfois) excessive.

Médor a demandé aux Belges s’ils pensaient boire trop d’alcool. Près d’un tiers (28%) a répondu oui, 34% parfois et 36% non. L’échantillon de 2.590 personnes de Médor n’est toutefois pas représentatif de la population belge: il est essentiellement constitué de répondants âgés de 20 à 49 ans, avec une surreprésentation des 30-49 ans, tandis que 59% ont un diplôme universitaire.

Cette catégorie de la population boit plus que la moyenne, en termes de régularité, pointe Médor. “Seuls 5,93% (des sondés) déclarent ne jamais boire d’alcool, alors que 18% des Belges n’ont rien bu au cours des 12 derniers mois.” Les constats ne valent ainsi que pour cette partie de la Belgique.

La majorité (52%) pense que l’on peut réussir sa vie sociale sans boire. Néanmoins, 32% estiment que ce serait difficile.

Plus de la moitié (54%) s’est par ailleurs déjà senti obligée de boire de l’alcool pour ne pas paraître rabat-joie. Un tiers l’a vécu dans un contexte professionnel. En outre, 14% explique avoir révélé des informations professionnelles secrètes à cause de l’alcool.

Un quart des répondants admet avoir déjà fait subir des violences physiques ou verbales à son partenaire (15% une fois et 12% plusieurs fois). Un tiers en a déjà été victime (24% plusieurs fois et 16% une fois). Il ressort de l’enquête du trimestriel que les femmes sont plus souvent victimes de violence mais s’estiment aussi un peu plus souvent en être les auteures.

Le journal relève que 78% des sondés ont bu leur premier verre entre 12 et 16 ans et que 40% ont été initiés dans un contexte familial. 53,1% ont découvert l’alcool entre amis. “Des chiffres interpellants”, juge Médor qui rappelle que “la vente d’alcool est interdite aux moins de 16 ans et qu’il est illégal pour un parent d’offrir une coupette à son ado avant cet âge-là”.

Belga