Avec des tags, Greenpeace réclame que toute aide de Brussels Airlines serve aux employés

L’objectif: réclamer que toute aide financière accordée à la compagnie aérienne Brussels Airlines serve à la protection des employés et à élaborer un plan climat “ambitieux“.

Climate and workers first #brusselsairlines“. Tel est le message que veut envoyer Greenpeace au gouvernement fédéral. L’ONG de défense de l’environnement a tagué mercredi cette inscription sur le passage piéton devant la chancellerie de la Première ministre Sophie Wilmès ainsi que sur le mur longeant les escaliers menant à la tour des Finances, qui abrite le cabinet du ministre Alexander De Croo. L’objectif: réclamer que toute aide financière accordée à la compagnie aérienne Brussels Airlines serve à la protection des employés et à élaborer un plan climat “ambitieux“.

La crise sanitaire du coronavirus met à mal le secteur aéronautique, au ralenti ou à l’arrêt en raison de la limitation des déplacements non essentiels sur une majeure partie du globe. La compagnie aérienne belge Brussels Airlines, qui fait partie du groupe allemand Lufthansa, n’échappe pas à la crise. Elle demande au gouvernement une aide de 290 millions d’euros, au risque de manquer de liquidités.

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Pour Greenpeace, il est clair que si un coup de pouce financier devait être accordé à Brussels Airlines, cet argent devrait servir à protéger les employés et contribuer à leur reconversion. La compagnie aérienne “n’offre aucune garantie à ses employés et ne stipule pas comment contenir la crise climatique“, déplore l’ONG dans un communiqué. Pour clamer ses revendications haut et fort, Greenpeace, habituée de ce genre d’actions, a tagué des inscriptions devant la chancellerie de la Première ministre et le cabinet du ministre des Finances.

Le but: “attirer l’attention des responsables politiques et inciter le gouvernement à préparer un plan de relance en phase avec les défis actuels”, soit en prenant en compte le changement climatique auquel le monde continue de faire face. “Nous avons besoin d’un système durable, écologique et juste“, insiste l’organisation, pour laquelle il est hors de question que l’aide du gouvernement à la compagnie aérienne serve à “relancer de plus belle le secteur de l’aviation“.

Car celui-ci doit toujours se conformer à l’accord de Paris, c’est-à-dire aider à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, rappelle Elodie Mertz, experte mobilité chez Greenpeace. “Cela implique une réduction significative de la demande de l’aviation par rapport au niveau d’avant la crise“, conclut-elle, appelant notamment à la suppression des vols court-courriers lorsqu’une alternative avec un bus ou un train existe.

Belga

■ Interview par Jim Moskovics dans Toujours + d’Actu.