Arbres de voirie : un Bruxellois alerte sur les dégâts de la sécheresse

Alain Goffart est ingénieur agronome, et professeur d’horticulture à l’Institut Redouté Peiffer (CERIA). Dans un courrier adressé aux bourgmestres des communes bruxelloises, au début du mois de juin, il s’inquiète du stress hydrique subi par les arbres de voiries, une “situation catastrophique dans la capitale“, causée par la sécheresse.

Dans ce courrier, il enjoint les services communaux à arroser d’urgence certaines espèces, et les nouvelles plantations, “mais je constate avec effarement que la situation ne change pas“, explique-t-il. “J’ai averti que les sols sont tellement secs et durs que les précipitations annoncées ne changeraient pas la donne. Plus d’un millier d’arbres sont sur le point de mourir car ils ont dépassé leur point limite de déshydratation“.

Visées notamment, les plantations en bac, oliviers et palmiers, sur et autour du piétonnier de Bruxelles-ville, “qui sont sur le point de mourir. La réponse des responsables est interpellante puisque l’on se retranche derrière le COVID pour justifier ce manque de suivi. Pardonnez-moi la comparaison, mais c’est comme si on avait arrêté d’alimenter les animaux du zoo d’Anvers ou de Pairi Daiza en raison du virus“.

Notre région est une des plus belles villes vertes européennes pour ses jardins, ses parcs, sa forêt et ses voiries arborées. Et ce sont ces dernières qui souffrent le plus pour des raisons très simples : l’espace d’arrosage et d’échange au sol est très limité au pied des arbres et les précipitations tombent sur les surfaces imperméables des voiries“, conclut ce professeur d’horticulture.

ArBr – Photo : BX1 (archive d’illustration)