Antoine de Borman : “Il y a une montée des populismes, que ce soit à droite ou à gauche”

Antoine de Borman (cdH), directeur du CEPESS, le centre d’études du cdH, et président de Citydev, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce mercredi sur BX1.

Le directeur du centre d’études des humanistes a d’abord confirmé qu’il ne s’inquiétait pas des sondages annonçant une baisse des suffrages pour le cdH, par rapport aux dernières élections fédérales et régionales, voici cinq ans. « J’ai connu les élections de 2014, avant lesquels les sondages nous mettaient en dessous de 14 % puis on a fait 14 %. Donc on ne va pas s’inquiéter », explique Antoine de Borman. Pour lui, la cible lors de ces prochains scrutins est claire : « On voit que les populismes sont de plus en plus répandus, on veut être une forme de résistance face à ces simplismes », lance-t-il. « On a une montée des populismes, que ce soit à droite avec la Liste Destexhe ou le PS, ou à gauche avec le PTB ».

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Une alliance plus prononcée avec le CD&V, en Flandre, est-elle possible lors de cette nouvelle campagne électorale ? Antoine de Borman souhaite en tout cas un rapprochement : « Les valeurs qui guident les programmes du cdH et CD&V se rejoignent clairement. […] On est plus fort à défendre cette vision ensemble, que de le faire de manière séparée. Ces dernières années, des éléments ont créé plus de distances entre nos deux partis. Mais cette fois, il y a une volonté de créer des ponts entre les deux familles politiques. Cela ne veut pas dire qu’on forme un seul et même parti ».

« Heurté par les discours et mesures de Viktor Orban »

Antoine de Borman est également revenu sur la fronde du cdH au Parlement européen afin de faire exclure le Premier ministre hongrois Viktor Orban du PPE, le groupe européen dont le cdH est également membre. « Nous sommes heurtés par certaines mesures prises en Hongrie par le gouvernement de Viktor Orban, mais aussi par certains discours. Nous ne sommes pas non plus convaincus que la manière dont la Hongrie gère le droit d’asile est en adéquation avec les valeurs européennes. Le cdH a donc pris des contacts avec d’autres partis européens à ce sujet ». Il faudra toutefois patienter avant qu’une décision soit prise, et avant de savoir si le cdH quittera le PPE si Viktor Orban n’est pas exclu : « On verra ce qu’il adviendra d’ici fin mars. Mais quand il y a un élément qui pose problème dans un parti, ce n’est pas tout le parti qu’il faut remettre en question. Il y a d’autres projets qu’on veut défendre au sein du PPE ».

Enfin, Antoine de Borman est revenu rapidement sur les nombreuses interdictions promulguées par les communes de la Région bruxelloise à l’encontre des trottinettes électriques en libre service. « Il y a de plus en plus de solutions de mobilité à Bruxelles et c’est à souligner. C’est une évolution positive. Mais ce qui me frappe, dans mon quotidien, c’est que beaucoup de trottoirs sont beaucoup trop étroit. Du coup la question de l’interdiction des trottinettes se pose. On doit d’abord avoir des trottoirs suffisamment larges. Et progressivement, il faut instaurer une forme de régulation pour placer les trottinettes à des endroits précis », propose-t-il.

Le cdH à Bruxelles, la campagne pour les élections, les relations avec le CD&V, la proposition d’exclusion de Viktor Orban du PPE, l’avenir de Bruxelles et de Citydev, les trottinettes dans la capitale… : retrouvez L’Interview d’Antoine de Borman en intégralité dans notre replay.

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