Amnesty mène une action contre la peine de mort devant l’ambassade d’Iran

Une vingtaine de militants d’Amnesty International ont pris part jeudi matin, entre 10h30 et 11h00, devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles, à une action symbolique organisée à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort.

Les militants portaient des blouses d’hôpital et des cathéters aux bras. Ils s’étaient maquillés pour avoir un teint livide et des yeux cernés de noir. Ils voulaient ainsi exprimer à quel point la peine de mort en Iran les rend ‘malades’. Ils ont déployé une bannière sur laquelle était inscrit “Iran, your death penalty makes us sick #nodeathpenalty”. Des sacs mortuaires portant les noms des personnes déjà exécutées durant l’année étaient disposés à leurs pieds. L’action s’est déroulée avec des pulsations cardiaques en fond sonore.

“Si le nombre d’exécutions a baissé de 50 % en Iran en 2018, à la suite de la modification de la législation relative à la lutte contre les stupéfiants, ce pays est responsable de plus d’un tiers des exécutions recensées à l’échelle planétaire l’année dernière”, souligne Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. “Nous l’appelons à rejoindre la tendance globale et à renoncer à la peine de mort, comme deux tiers des pays dans le monde”.

Déjà 180 personnes exécutées en Iran en 2019

Depuis le début de l’année, au moins 180 personnes, dont deux adolescents de 17 ans, ont été exécutées en Iran. Entre 1990 et 2018, Amnesty International a recensé en Iran 97 exécutions de personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits. Amnesty International appelle notamment à libérer le médecin Ahmadreza Djalali, l’enseignant invité de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) condamné en 2017 à la peine capitale en raison de prétendues activités d’espionnage.

Par cette action, les militants veulent également manifester leur soutien aux défenseures des droits humains emprisonnées pour leur combat. Ils réclament entre autres la libération de Nasrin Sotoudeh, Atena Daemi et Narges Mohammadi, actuellement en prison pour leur militantisme contre la peine de mort.

Belga – Photo d’archive

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