Alain Destexhe (MR) accuse Zoé Genot (Ecolo) d’avoir “des sympathies pour les réseaux islamistes”

Dans un portrait publié par Le Soir, Vincent De Wolf reconnait les qualités de son adversaire politique Zoé Genot… ce qui n’a pas plu à Alain Destexhe.

Tout est parti d’un portrait de Zoé Genot réalisé dans Le Soir à la suite de l’incursion récente de la députée bruxelloise Ecolo sur le site militaire de Kleine-Brogel. Pour égayer son récit, le journaliste du quotidien a interrogé des adversaires politiques de la députée. Parmi eux, le chef de groupe libéral au parlement régional Vincent De Wolf: “Ce que j’apprécie certainement, c’est qu’il s’agit de quelqu’un de parole, ce qui est fondamental, reconnaissait-il. Mais je mettrais un bémol, en ajoutant qu’elle est très rivée sur ses idées.

Des qualificatifs qui n’ont pas plu au libéral ixellois Alain Destexhe, comme le relaye l’Echo, qui publie des extraits d’une lettre interne envoyée à son chef de groupe. “J’ai été choqué par les commentaires positifs que tu as émis sur notre collègue bruxelloise Ecolo Zoé Genot (…) Je pense que tu aurais dû utiliser cette possibilité de communication pour dénoncer son dogmatisme scandaleux, ses violations répétées de la loi et sa sympathie pour les réseaux islamistes, voire terroristes“, explique-t-il.

Au libéral d’évoquer le cas du terroriste Oussama Attar, suspecté d’être l’un des cerveaux des attentats de Paris: “Je te rappelle qu’elle était une membre éminente d’une campagne de trois parlementaires bruxellois Jamal Ikazban (PS), Ahmed El Khannouss (CDH) et elle-même afin d’obtenir la libération en Irak du terroriste Oussama Atar alors qu’il avait déjà été arrêté, jugé et condamné précisément pour des faits de terrorisme. Je te rappelle également que Atar est considéré comme le coordinateur des attentats de Bruxelles et de Paris.” Il “conseille” ensuite Vincent De Wolf:  “Par conséquent, je ne peux comprendre que tu dises quoi que ce soit de positif lorsque l’on t’interroge à son sujet. Tu aurais dû au contraire rappeler sa participation à cette campagne odieuse.”

Sur cette question, Zoé Genot contextualise dans Le Soir: “Quand on regarde ce qu’il est devenu, c’est une catastrophe. Mais sur base des informations dont on disposait à l’époque, c’était normal de le faire.”

T.D.