Les acteurs de terrain ne soutiennent pas une fusion des zones de police à Bruxelles

Que ce soit les bourgmestres des 19 communes bruxelloises ou les chefs de corps des six zones de police, nul ne soutient la création d’une zone unique à Bruxelles. C’est ce qui ressort d’une étude sur l’agrandissement des zones menée par l’Université de Gand à laquelle ont collaboré des personnalités du monde policier, dont l’ancien commissaire général Fernand Koekelberg et le l’ex-chef de zone de Bruxelles-Capitale Guido Van Wymersch.

L’idée d’une fusion à Bruxelles est chère au monde politique flamand. Après les émeutes du nouvel An à Molenbeek, le ministre de l’Intérieur, Pieter De Crem (CD&V), l’avait remise à l’honneur. Pourtant, aux yeux des bourgmestres et des chefs de corps (soit les officiers de police qui dirigent la zone), les six zones de police fonctionnent bien. Il y a une réelle collaboration, qu’elle soit spontanée ou réglée par des protocoles. Une seule zone de police se révélerait impraticable puisqu’un seul chef de corps serait tiraillé entre 19 bourgmestres.

A terme, une forme de service de police par commune risquerait de voir à nouveau le jour pour permettre au bourgmestre d’exercer ses compétences. Néanmoins, dans certaines circonstances, un manque d’unité est constaté en cas de grands événements, dans la gestion de la mobilité ou dans la lutte contre certains phénomènes comme le trafic de drogue recouvrant plusieurs zones. Dans ce cas, le rassemblement des forces sous la direction d’une personne est souhaité.

Certains redoutent aussi que le centre de la ville attire à lui les effectifs disponibles pour la gestion des grands événements qui s’y déroulent et que les commune périphériques ne soient délaissées. “Les responsabilités doivent être où se trouvent les moyens. Fusionner les 6 zones avec un seul chef, cela nous ramène aux 19 communes. Quelqu’un avec une plus grosse voiture, peut-être une secrétaire plus blonde mais ça ne changera rien au fonctionnement“, a assuré M. Van Wymersch.

Une doléance est par contre régulièrement exprimée, que ce soit à Bruxelles ou dans les autres Régions, c’est l’appui fédéral aux zones de police qui a fondu.

Source/Image: Belga