14 cas de rougeole en février à Bruxelles : l’OMS tire la sonnette d’alarme

Depuis le début du mois de février, quatorze cas avérés de rougeole sont apparus à Bruxelles. A titre de comparaison, il n’y avait eu que treize cas sur l’ensemble de l’année 2018. Vendredi dernier, l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, a tiré la sonnette d’alarme, déclarant officiellement une épidémie. 

Même si les chiffres de 2018 ne sont pas encore définitifs, l’OMS a récemment montré que la rougeole était en augmentation en Europe. Notre pays ne suit pas la tendance européenne. Il y avait à peine 120 cas de rougeole en 2018, contre 369 un an auparavant. Mais à Bruxelles, la maladie infectieuse est à nouveau en hausse.

Didier Gosuin (DéFI) explique ce matin dans les colonnes de La Dernière Heure que cette augmentation peut être expliquée par les mouvements migratoires et entend instaurer des mesures de prévention mais ne s’estime pas compétent pour prendre d’autres dispositions: “Ce n’est pas une décision à prendre unilatéralement à Bruxelles. La politique menée doit être la même sur tout le territoire”.

La vaccination pourrait aussi expliquer cette épidémie. Pour la première dose, quand le bébé a un an, le taux de couverture atteint les objectifs de 95 % fixés par l’OMS. C’est la couverture de la seconde dose, vers 10 ou 11 ans, qui est encore insuffisante : elle n’atteint que les 75 %.

Clément Brasseur , membre de la direction santé de l’ONE, pointe plusieurs raisons à cela. “Quand les enfants sont plus âgés, comme au moment de la seconde dose, ils consultent moins fréquemment un professionnel de santé. La vaccination passe alors en arrière-plan”.

Conscient de ce problème, le Conseil supérieur de la santé réfléchit actuellement à la possibilité d’abaisser l’âge de vaccination pour la seconde dose. “Cela prendra du temps à mettre en place mais ce serait positif”, explique Clément Brasseur à la DH.

 

T.Dest / Image: Belga

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19 février 2019 - 12h24
Modifié le 19 février 2019 - 12h24