Scandale au cimetière de Forest : le Conseil d’État estime que le licenciement d’un travailleur est justifié

L’affaire des fossoyeurs du cimetière de Forest refait surface : en octobre 2016, trois employés de la commune de Forest ont été licenciés après les révélations de La DH sur des soirées alcoolisées et des simulations d’actes sexuels sur les tombes. L’un de ces employés a fait appel devant le Conseil d’État mais vient d’être débouté.

Le 14 octobre 2016, La DH révélait les activités peu scrupuleuses de quatre employés communaux et d’un jardinier de la commune qui travaillaient dans le cimetière de Forest. Des photos et des témoignages révélaient ainsi que ces personnes ont organisé un barbecue au milieu des tombes, avec en prime de l’alcool. Des clichés ont également montré un employé communal avec un crâne humain dans la main ou encore trois autres en train de mimer un acte sexuel sur une tombe.

Finalement, après une enquête approfondie et des auditions devant le Collège communal, trois des cinq employés impliqués ont été licenciés. L’un d’entre eux, qui était en charge du cimetière, a décidé de faire appel de cette décision de la commune devant le Conseil d’État. Celui-ci a finalement rendu sa décision ce mercredi : le licenciement reste justifié. Et il a dévoilé les détails de cette justification, comme le révèle le quotidien flamand Het Nieuwsblad.

Selon l’enquête, le chef du cimetière aurait notamment jeté un crâne sur un nouvel employé et lui aurait demandé 20 euros “en échange d’un moment seul” avec un corps… Souvent, les fossoyeurs étaient saouls dès 14h00, selon l’enquête.

“De l’humour noir”

L’homme devant le Conseil d’État n’a pas nié le fait que les employés buvaient régulièrement de l’alcool dans le cimetière. Selon lui, c’était “une tradition” de boire un verre de gin ou de rhum pour le service, lors de funérailles. Il n’a pas non plus remis en question le barbecue au milieu du cimetière mais dit qu’il ne peut en être tenu responsable car “il ne l’a pas organisé” et celui-ci “s’est déroulé dans un coin déserté du cimetière”.

Concernant les déclarations de nécrophilie, l’homme se défend sous couvert de l’humour noir face à une profession “émotionnellement lourde”.

Le Conseil d’État a finalement décidé qu’indépendamment de ses 18 années de bons services, le licenciement du chef du cimetière était justifié. L’homme doit payer en outre 700 euros de dommages et intérêts et 200 euros de frais de justice.

Gr.I. – Photo : La DH/Capture BX1