Le Débat : quelles seront les alliances des partis pour les élections du 26 mai ?

Alors que la dernière ligne droite avant les élections de dimanche arrive à grands pas, la décision des électeurs n’est pas toujours évidente. Pour qui voter ? Quelle coalition mon parti va-t-il réaliser ? Tentative de décryptage sur les alliances possibles dans le dernier débat avant les élections du 26 mai, présenté par Jean-Christophe Pesesse. 

Pour le PTB, qui se trouvera vraisemblablement dans l’opposition, le choix semble évident. “C’est clair que nous ne serons pas avec la NV-A ni le MR“, explique Dirk De Block, président de la régionale bruxelloise PTB. “Etant donné que le CDH et Ecolo nous excluent, nous regardons donc du côté d’Ecolo et du PS. Mais ce n’est pas seulement une question “avec qui?” mais aussi une question “pour faire quoi?”. On devra se mettre autour de la table avec éventuellement le PS et Ecolo… Si on est invités“.

Pour le Mouvement Réformateur, il n’y a pas de parti préférentiel en vue mais pas non plus de point de rupture, comme l’explique Didier Reynders, président de la régionale bruxelloise MR: “Je constate qu’un certain nombre de partis sont favorables à l’idée de réaliser le métro, ce qui n’est pas le cas d’Ecolo. Et en ce qui concerne le PTB, le seul point qu’on ait en commun est que nous soyons dans l’opposition” ajoute M. Reynders avec une pointe d’ironie. Pour l’adversaire socialiste du PS, l’ambition est de créer une coalition progressiste : “aussi progressiste que possible“, explique Laurette Onkelinks, Présidente de la Fédération bruxelloise. “Nous n’avons pas l’impression que le PTB ait une quelconque envie de prendre ses responsabilités, on l’a vu après les élections communales. Ils préfèrent promettre mont et merveilles mais ne surtout pas mouiller leur chemise. En ce qui concerne le PS, nous partageons toute une série de possibilités avec Ecolo et nous sommes plus éloignés du MR“.

Chez DéFI, on attend de voir, comme l’explique Bernard Clerfayt, tête de liste. “On va lire les résultats et voir ce que les électeurs donnent comme informations. Si un parti s’effondre et que les électeurs ne veulent pas ce parti au pouvoir, nous n’allons pas travailler avec eux“. Clerfayt revient aussi sur la dernière coalition PS/CDH/DéFI: “Je pense que nous avons bien travaillé. Cela a bien fonctionné même si nous ne sommes pas heureux de tout. Je me sens en position de travailler avec tous ces partenaires, pour autant que nos propositions se retrouvent avec suffisamment de forces” conclut-il.

Du côté d’Ecolo, on assume le lien avec Groen, via Alain Maron, co-président : “Nous avons une position spécifique Ecolo/Groen à Bruxelles. Ce n’est pas anodin dans la capitale“. Il réclame différentes avancées avant de parler de coalition: “Il faudra des avancées substantielles en gouvernance. Il me semble difficile d’entrer dans une majorité sans un décumul intégral“.

Enfin, pour le CDH, l’accent est mis sur la question des projets. “Il faut un gouvernement qui voit bien plus loin que 2024“, affirme Céline Frémault, cheffe de file à la Région bruxelloise. “Je voudrais un gouvernement qui a de l’ambition sur tout ce qui concerne les transitions (climatiques et autres, ndlr.) à Bruxelles. Mais qui dit qu’il n’y aura pas de surprises dimanche?“.

T.D.