Attentats de Bruxelles : détention prolongée pour Mohamed Abrini, Ossama Krayem et deux de leurs complices

Dans le cadre de l’enquête liée aux attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, la chambre du conseil de Bruxelles a prolongé jeudi pour deux mois la détention préventive de Mohamed Abrini, Hervé Bayingana Muhirwa, Ossama Krayem et Bilal El Makhoukhi, a indiqué jeudi le parquet fédéral.

S’ils font appel de cette décision, ils comparaîtront devant la chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles dans les 15 jours.

Mohamed Abrini était recherché depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015. Il était également l'”homme au chapeau”, visible sur les images de vidéo-surveillance, qui avait abandonné le 22 mars 2016 une valise remplie d’explosifs à l’aéroport de Zaventem avant de prendre la fuite.

Ossama Krayem avait lui été filmé à la station de métro Pétillon alors qu’il échangeait furtivement quelques mots avec Khalid El Bakraoui, qui s’est fait exploser quelques minutes plus tard dans la station de métro Maelbeek.

Selon ses déclarations, il devait lui aussi se faire exploser, mais a finalement renoncé. Hervé Bayingana Muhirwa, un ressortissant rwandais, avait été arrêté le 8 avril 2016, le même jour que Mohamed Abrini et Ossama Krayem.

Après le 22 mars, il les aurait tous deux aidés à se cacher. Bilal El Makhoukhi a été interpellé le 8 avril 2016 à Laeken. Il est soupçonné d’avoir apporté de l’aide à Mohamed Abrini et Ossama Krayem.

Le testament audio d’Ibrahim El Bakraoui, retrouvé dans un ordinateur portable non loin de la planque de la rue Max Roos à Schaerbeek, fait allusion à un certain ‘Abou Imran’, le nom de guerre qu’utilisait Bilal El Makhoukhi lors de son séjour en Syrie en 2012. Par ailleurs, il a été condamné en 2015 à cinq ans de prison dont deux fermes lors du procès à l’encontre de Sharia4Belgium à Anvers.

A l’époque, il n’a pas été prouvé qu’El Makhoukhi était membre de Sharia4Belgium mais seulement qu’il rendait des services à des organisations terroristes. Le ministère public avait demandé en février 2015 son arrestation immédiate car il craignait que Bilal El Makhoukhi soit de retour en Belgique uniquement pour des raisons médicales et que son intention soit de repartir en Syrie avant de revenir sur le territoire belge.

Belga – Photo d’archive/ Nicolas Maeterlinck