Washington "très inquiet" de la situation au Gabon

Washington a exprimé mercredi sa vive inquiétude à propos de la situation au Gabon et a appelé à son tour à la publication des résultats par bureau de vote, après que l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba a déclenché des émeutes. Selon la commission électorale Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a été réélu président pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d’Ali.
Cet écart marginal représente une différence de voix de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier d’à peine 1,8 million d’habitants. Le président sortant devrait sa réélection à son score écrasant dans son fief familial, le Haut-Ogooué, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.
Un score contesté par l’opposition qui a réclamé un recomptage bureau de vote par bureau de vote et dont les partisans sont massivement descendus dans la rue. Point culminant des émeutes, l’Assemblée nationale du Gabon à Libreville a été incendiée.
“Les élections doivent refléter de manière crédible la volonté du peuple”, a souligné le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, appelant les forces de sécurité à respecter les droits des citoyens et les manifestants à garder le calme.
” Nous appelons le gouvernement gabonais à publier les résultats de chaque bureau de vote”, a-t-il ajouté, faisant écho à une demande de transparence déjà avancée par la France et l’Union européenne.